VIEILLISSEMENT. L'aide à l'adaptation des logements au vieillissement sera lancée en janvier 2024. A l'occasion du CNR logement, l'État a fait le point sur les arbitrages effectués à ce jour.
Financer l'adaptation au vieillissement de 680.000 logements dans les dix ans : c'est l'objectif fixé par le président de la République, Emmanuel Macron, pour MaPrimeAdapt' (MPA). Ce dispositif d'incitation entrera en vigueur en janvier prochain, et sera distribué par l'Agence nationale de l'habitat (Anah), déjà en charge de MaPrimeRénov'. Les travaux du CNR logement ont donné l'occasion au gouvernement d'effectuer un point d'étape sur les arbitrages déjà actés concernant cet outil.
Une ouverture dès 60 ans en cas de perte d'autonomie précoce
Le budget consacré sera ainsi d'1,5 milliard d'euros, ont détaillé les pouvoirs publics dans un dossier de presse. MPA sera ouvert aux personnes de plus de 70 ans, ou dès 60 ans dans le cas d'une perte "précoce" d'autonomie. Les plafonds de ressources utilisés seront ceux de l'Anah. "Elle sera également accessible aux personnes en situation de handicap en complément de la prestation de compensation du handicap (PCH)."
MPA financera la dépense à hauteur de 70% pour les ménages très modestes, 50% pour les modestes, "hors co-financements locaux ou privés notamment". Le recours à un accompagnateur sera "systématique" afin d'aider les ménages, et pour éviter les fraudes. "Une plateforme d'information sur les bonnes pratiques en matière d'adaptation du logement, les aides disponibles, etc. sera ouverte sur la plateforme France Rénov'."
Les gestes de rénovation entrant dans le champ de MPA ne "concerneront pas seulement les salles de bain", a détaillé Louise Faure, chargée de mission autonomie à l'Anah, lors des Assises du logement 2023, ce 6 juin 2023, à Paris. Des synergies entre les thématiques d'économie d'énergie et d'adaptation au vieillissement pourront être trouvées. "C'est tout l'enjeu du réseau France rénov', créé pour apporter la réponse la plus fine aux ménages en fonction de leurs besoins."
"La qualité des logements n'est pas négociable", B. Delcambre, président de Qualitel
