L'arrêt de la distribution des machines Toyota et la revalorisation de l'Euro ont porté un coup dur à Manitou : le chiffre d'affaires 2013 est en recul de -7 % et le résultat net s'écroule de -98 % et reste à peine positif. Le groupe prévoit un CA stable en 2014 et une amélioration de sa marge opérationnelle.
Le spécialiste français de la manutention Manitou a vu ses ventes s'éroder lors du dernier exercice : le chiffre d'affaires, de 1,17 Mrd €, est en repli de -7 %. "Les résultats 2013 reflètent la traduction d'un CA en retrait dont, rappelons-le, 4 % sont liés à l'arrêt de la distribution de Toyota, et 2 % à l'impact de la revalorisation de l'euro", explique Michel Denis, le nouveau directeur général de l'entreprise, nommé au mois de janvier dernier. L'année écoulée a donc été marquée "par un environnement concurrentiel toujours plus exacerbé, par une pression sur les marges liées à l'adaptation des nouvelles normes moteurs, ainsi qu'à l'impact des devises", précise le dirigeant dans un communiqué. Selon lui, les évolutions de gouvernance et le recentrage du groupe sur certains secteurs auraient permis d'amortir partiellement ces pressions externes, sans pouvoir totalement les compenser. "La marge opérationnelle est en nette amélioration", indique même Michel Denis.
Bénéfice presque réduit à néant
Cependant, les ventes sont en baisse : le segment "Manutention tout terrain" engrange 810,5 M€ (-5 %) tandis que la "Manutention industrielle", dont l'arrêt du contrat de distribution des machines Toyota est intervenu à la fin de 2012, a vu son CA fondre à 123,8 M€ (-24 %). Manitou affirme toutefois que sa nouvelle gamme de chariots industriels MI, lancés en France au début de 2013, aurait rencontré "un solide succès". Quant au segment "Equipements compacts", il reste stable à 242,1 M€.
Le résultat net du groupe affiche donc une forte baisse : il reste tout juste positif, avec un bénéfice de 0,7 M€ (-98 %). En 2012, il s'établissait à 45,4 M€. Quant aux perspectives pour 2014, Manitou prévoit que son chiffre d'affaires restera stable et que sa marge opérationnelle s'améliorera "de 50 à 100 points de base", à périmètre et taux de change constants.