Samedi dernier, des associations anti-éoliennes ont manifesté dans les rues de la capitale, réclamant la suspension immédiate du développement des mâts par le Grenelle de l'environnement.
Tandis que s'ouvre cette semaine le débat parlementaire sur la première loi du Grenelle de l'environnement - qui prévoit, entre autres, de porter en 2020 à 10% la production d'électricité par les éoliennes, soit l'implantation de 8.000 à 10.000 éoliennes supplémentaires - une manifestation composée d'associations de défense du patrimoine et de fédérations hostiles aux éoliennes s'est tenue samedi à Paris.
Regroupés sous la houlette du «Collectif du 4 octobre», à l'initiative de la Fédération du développement durable (FED), les manifestants ont défilé pour que soit supprimé du programme le développement des mâts prévu par le Grenelle de l'environnement. Ils étaient un millier de protestataires - 700 selon la police - à déambuler dans les rues parisiennes pour «faire cesser le scandale financier des éoliennes», rapporte l'AFP. Parmi les principales revendications, il s'agit «en priorité d'obtenir la suppression définitive de l'obligation d'achat de l'électricité éolienne par EDF à un tarif garanti». Celle-ci constituerait, selon les anti-éolien, «une rentabilité scandaleuse pour quelques promoteurs». Ils réclament également «la suspension immédiate de toute nouvelle implantation, sur terre et en zone littorale», ainsi que «l'application de la règle normale des installations industrielles classées aux éoliennes», à savoir la réglementation ICPE qui s'applique en général aux équipements potentiellement dangereux.
L'éolien, un «business douteux» ?
«Nous n'avons pas besoin de 15.000 éoliennes sur le territoire français : on exporte déjà 15% de notre électricité», s'est insurgé le président de la FED, Jean-Louis Butré. Qui a reçu le soutien de l'ancien Président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, qui mène depuis plusieurs mois une croisade contre le développement de l'énergie éolienne. Le Figaro précise ainsi que l'ancien chef d'Etat a récemment durci son discours, parlant de «business souvent douteux», d'une énergie «pas renouvelable, mais subventionnée», ou encore mettant en garde contre la défiguration de la nature par «la rotation de ces silhouettes dégingandées et funèbres». En outre, les manifestants s'en prennent contre ce qu'ils nomment «la collusion des lobbies», composé du Syndicat des énergies renouvelables (SER) et de l'Ademe. Récemment, le SER avait publié des chiffres venant contredire ceux de l'Institut Montaigne sur le surcoût que représenterait l'énergie éolienne (lire l'article).
Enfin, d'aucuns accusent les anti-éolien de «rouler pour le nucléaire». Jean-Louis Butré (FED) répond qu'en effet «la FED est constituée de gens issus de mouvances différentes : des altermondialistes comme des pro-nucléaire». Ajoutant que «le nucléaire est un mal nécessaire» et qu'étant «obligés d'en passer par cette énergie, autant le faire bien maintenant». Ainsi, le réseau «Sortir du nucléaire» a estimé, dans un communiqué, «que le supposé 'Vent de révolte' contre les éoliennes (…) a été inventé de toute pièce».
Regroupés sous la houlette du «Collectif du 4 octobre», à l'initiative de la Fédération du développement durable (FED), les manifestants ont défilé pour que soit supprimé du programme le développement des mâts prévu par le Grenelle de l'environnement. Ils étaient un millier de protestataires - 700 selon la police - à déambuler dans les rues parisiennes pour «faire cesser le scandale financier des éoliennes», rapporte l'AFP. Parmi les principales revendications, il s'agit «en priorité d'obtenir la suppression définitive de l'obligation d'achat de l'électricité éolienne par EDF à un tarif garanti». Celle-ci constituerait, selon les anti-éolien, «une rentabilité scandaleuse pour quelques promoteurs». Ils réclament également «la suspension immédiate de toute nouvelle implantation, sur terre et en zone littorale», ainsi que «l'application de la règle normale des installations industrielles classées aux éoliennes», à savoir la réglementation ICPE qui s'applique en général aux équipements potentiellement dangereux.
L'éolien, un «business douteux» ?
«Nous n'avons pas besoin de 15.000 éoliennes sur le territoire français : on exporte déjà 15% de notre électricité», s'est insurgé le président de la FED, Jean-Louis Butré. Qui a reçu le soutien de l'ancien Président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, qui mène depuis plusieurs mois une croisade contre le développement de l'énergie éolienne. Le Figaro précise ainsi que l'ancien chef d'Etat a récemment durci son discours, parlant de «business souvent douteux», d'une énergie «pas renouvelable, mais subventionnée», ou encore mettant en garde contre la défiguration de la nature par «la rotation de ces silhouettes dégingandées et funèbres». En outre, les manifestants s'en prennent contre ce qu'ils nomment «la collusion des lobbies», composé du Syndicat des énergies renouvelables (SER) et de l'Ademe. Récemment, le SER avait publié des chiffres venant contredire ceux de l'Institut Montaigne sur le surcoût que représenterait l'énergie éolienne (lire l'article).
Enfin, d'aucuns accusent les anti-éolien de «rouler pour le nucléaire». Jean-Louis Butré (FED) répond qu'en effet «la FED est constituée de gens issus de mouvances différentes : des altermondialistes comme des pro-nucléaire». Ajoutant que «le nucléaire est un mal nécessaire» et qu'étant «obligés d'en passer par cette énergie, autant le faire bien maintenant». Ainsi, le réseau «Sortir du nucléaire» a estimé, dans un communiqué, «que le supposé 'Vent de révolte' contre les éoliennes (…) a été inventé de toute pièce».