DIAPORAMA. La Capeb a mobilisé ses forces dans toute la France ce vendredi 13 septembre afin de faire entendre sa voix sur l'augmentation de la TVA et la concurrence déloyale. A Paris, ils étaient quelques centaines à défiler de la Place de la République à l'Hôtel de ville. Ambiance.
9h30 : Place de la république dans le 11ème arrondissement, quelques artisans, ballons aux poignets se retrouvent autour d'une voiture munie de hauts-parleurs, diffusant de la musique. S'ils ne sont qu'une dizaine pour l'instant, tous sont motivés à porter haut et fort leur message : "Pas de hausse de la TVA".
10 heures : Le nombre de manifestants grandit. Des artisans
10h15 : Cette fois, les artisans affluent, certains avouant être restés bloqués dans les embouteillages… "Nous sommes entre 500 et 600 personnes", nous confie Anthony Hadjipannayotou, président de la Capeb Grand Paris. "Nous faisons la grève une fois tous les 30 ans. Moi par exemple, j'ai 56 ans, c'est la troisième fois seulement que je manifeste dans ma vie !", poursuit-il. "En Ile-de-France, 500 entreprises mettent la clé sous la porte chaque mois et un emploi disparaît toutes les 30 secondes depuis un an. Si on ne bouge pas, on va tous mourir !". Mais attention pas question de baisser les bras. Ici, l'heure est plutôt au combat : "Il faut arriver à faire changer les choses", peut-on entendre dans les rangs.
10h30 : L'ensemble des manifestants est arrivé. Certains salariés représentent leur patron, qui n'ont pas pu effectuer le déplacement pour cause de chantier. Mais l'entrain est là. Les slogans aussi : "L'explosion, c'est maintenant !", "Auto-entrepreneur, arnaque pour tous". Il faut dire que tous sont inquiets quant à l'avenir. A ce propos, on échange, on discute… Certains partagent les chiffres, entendus le matin-même sur les radios : 15.000 pertes d'emplois depuis 2012, 5.000 disparitions d'entreprises de moins de 20 salariés, etc. "Si la TVA passe à 10%, un artisan mourra toutes les trois minutes", nous glisse Patricia François, vice-présidente de la Capeb Grand Paris. Et d'ajouter : "Si un artisan met la clé sous la porte, personne n'en parle. Il mourra seul. Il faut que l'Etat nous aide. Qu'il nous reçoive, c'est bien mais qu'ils nous entendent, c'est mieux !".
10h45 : Attendus par tous, Patrick Liébus, président de la Capeb, est sur place… Il salue chaque participant, lâche un petit mot de soutien à quelques-uns avant de répondre aux questions des médias. "Il n'y a jamais eu autant de perte d'emplois dans le bâtiment !", martèle-t-il. Et d'ajouter : "Il faut relancer la confiance, si la TVA passe à 5%, on créera de l'emploi".
11 h : Le cortège est prêt. Un dernier point logistique avec la sécurité et c'est parti ! Sifflets dans la bouche, pancartes et panneaux déployés et le petit défilé peut démarrer. Et ce malgré la pluie, qui a fait son apparition. Mais pour les manifestants, ce n'est qu'un détail puisque l'essentiel est de faire passer le message.
11h15 : La manifestation passe devant le centre Pompidou, les passants sont intrigués. Certains s'arrêtent pour lire les affiches et d'autres n'hésitent pas à parler avec quelques artisans. Moto, camionnettes accompagnent les manifestants.
11h45 : Arrivée à l'Hôtel de ville dans le calme. Les présidents de Capeb devraient être reçus par des conseillers du maire. En attendant, les manifestants achèveront la matinée, en allant "casser la graine", comme ils disent…
Découvrez en page 2, quelques mots de Patrick Liébus, président de la Capeb ainsi que des paroles d'artisans...