En clôture du congrès du mouvement HLM, le ministre du Logement Gilles de Robien a été chahuté et n'a pas réussi à rassurer complètement ces professionnels sur la volonté du gouvernement de soutenir le logement social.
C'est un accueil glacial qu'a reçu, jeudi 19 juin, le ministre du Logement. Des les premiers mots de son discours de clôture, les principales associations de locataires ont déployé une banderole " Alerte ! Le logement social est en danger " pendant que plusieurs personnes quittaient la salle en défilant silencieusement.
Bref, malgré l'annonce, mardi, du dégel des crédit consacré à la construction sociale, le ministre n'a pas réussi à calmer totalement les inquiétudes des HLM, confrontées à l'allongement des listes d'attente.
Actuellement, plus d'un million de personnes sont inscrites sur des listes d'attente, soit une augmentation de près de 20% par an, affirme-t-on au mouvement HLM.
"Nous attendons un signal politique encore plus fort de la part du gouvernement pour nous signifier son attachement au logement social et résoudre la crise", a indiqué en marge d'une conférence de presse, Michel Delebarre, président de l'Union sociale pour l'habitat.
Auparavant, lors de son intervention à la clôture du congrès annuel des HLM, M. Delebarre avait estimé que ce secteur était "en crise". Il a réclamé au gouvernement des fonds pour construire 100.000 logements HLM, alors que le rythme actuel est de 50.000 par an. "Ecoutez notre cri d'alarme", a-t-il lancé.
"Le rythme de construction est proche de 50.000 par an, mais compte tenu des démolitions programmées, il faut arriver à disposer de crédits budgétaires pour réaliser 100.000 logements HLM", a souligné M. Delebarre.
Pour Gilles de Robien, qui s'est exprimé à la tribune du congrès puis lors d'une conférence de presse, ce chiffre est "logique", mais il n'a pu se prononcer sur la capacité du gouvernement à fournir les crédits nécessaires.
Evitant soigneusement de citer des chiffres et d'engager le gouvernement sur les prochaines années, le ministre a indiqué toutefois que les promesses pour 2003 seraient respectées. "Aucun crédit ne sera annulé ou gelé", a-t-il répété, "le gouvernement ne trahira pas ses promesses: nous avons les moyens de construire 54.000 logements HLM", a-t-il assuré.
Les HLM craignaient des annulations et des gels de 30% sur le programme prévu.
Le ministre a également largement insisté sur la nécessité d'accélérer les programmes d'accession sociale à la propriété et s'est déclaré un ardent défenseur de la "mixité sociale". Ce concept, cher au monde HLM, consiste à faire cohabiter dans un même ensemble résidentiel des familles ayant des profils sociaux différents, afin d'éviter la formation de "ghettos sociaux".
Il a reconnu que le logement en France vit "une véritable crise de l'offre avec des besoins croissants non satisfaits". Pour autant, le ministre n'a pas répondu aux interrogations du mouvement HLM sur la capacité de reloger les familles concernées par les projets de démolition.
Mercredi, un ambitieux projet de loi sur la rénovation urbaine a été présenté en conseil des ministres, prévoyant notamment 40.000 démolitions par an sur 5 ans.
"Avant de démolir il faut construire", a dit M. Delebarre. "Nous partageons l'ambition du gouvernement mais cela doit s'accompagner pour les ménages concernés du temps nécessaire pour qu'ils puissent se retourner", a-t-il dit.
Malgré ces interrogations, les participants du congrès ont semblé rassuré par l'annonce du respect des engagements financiers du gouvernement.
"Mais nous aurions aimé encore plus, comme l'annonce de fonds pour construire davantage, et un message du Premier ministre ou du président de la République sur leur volonté de soutenir le logement social", a regretté M. Delebarre à l'issue de la conférence de presse de clôture.
Bref, malgré l'annonce, mardi, du dégel des crédit consacré à la construction sociale, le ministre n'a pas réussi à calmer totalement les inquiétudes des HLM, confrontées à l'allongement des listes d'attente.
Actuellement, plus d'un million de personnes sont inscrites sur des listes d'attente, soit une augmentation de près de 20% par an, affirme-t-on au mouvement HLM.
"Nous attendons un signal politique encore plus fort de la part du gouvernement pour nous signifier son attachement au logement social et résoudre la crise", a indiqué en marge d'une conférence de presse, Michel Delebarre, président de l'Union sociale pour l'habitat.
Auparavant, lors de son intervention à la clôture du congrès annuel des HLM, M. Delebarre avait estimé que ce secteur était "en crise". Il a réclamé au gouvernement des fonds pour construire 100.000 logements HLM, alors que le rythme actuel est de 50.000 par an. "Ecoutez notre cri d'alarme", a-t-il lancé.
"Le rythme de construction est proche de 50.000 par an, mais compte tenu des démolitions programmées, il faut arriver à disposer de crédits budgétaires pour réaliser 100.000 logements HLM", a souligné M. Delebarre.
Pour Gilles de Robien, qui s'est exprimé à la tribune du congrès puis lors d'une conférence de presse, ce chiffre est "logique", mais il n'a pu se prononcer sur la capacité du gouvernement à fournir les crédits nécessaires.
Evitant soigneusement de citer des chiffres et d'engager le gouvernement sur les prochaines années, le ministre a indiqué toutefois que les promesses pour 2003 seraient respectées. "Aucun crédit ne sera annulé ou gelé", a-t-il répété, "le gouvernement ne trahira pas ses promesses: nous avons les moyens de construire 54.000 logements HLM", a-t-il assuré.
Les HLM craignaient des annulations et des gels de 30% sur le programme prévu.
Le ministre a également largement insisté sur la nécessité d'accélérer les programmes d'accession sociale à la propriété et s'est déclaré un ardent défenseur de la "mixité sociale". Ce concept, cher au monde HLM, consiste à faire cohabiter dans un même ensemble résidentiel des familles ayant des profils sociaux différents, afin d'éviter la formation de "ghettos sociaux".
Il a reconnu que le logement en France vit "une véritable crise de l'offre avec des besoins croissants non satisfaits". Pour autant, le ministre n'a pas répondu aux interrogations du mouvement HLM sur la capacité de reloger les familles concernées par les projets de démolition.
Mercredi, un ambitieux projet de loi sur la rénovation urbaine a été présenté en conseil des ministres, prévoyant notamment 40.000 démolitions par an sur 5 ans.
"Avant de démolir il faut construire", a dit M. Delebarre. "Nous partageons l'ambition du gouvernement mais cela doit s'accompagner pour les ménages concernés du temps nécessaire pour qu'ils puissent se retourner", a-t-il dit.
Malgré ces interrogations, les participants du congrès ont semblé rassuré par l'annonce du respect des engagements financiers du gouvernement.
"Mais nous aurions aimé encore plus, comme l'annonce de fonds pour construire davantage, et un message du Premier ministre ou du président de la République sur leur volonté de soutenir le logement social", a regretté M. Delebarre à l'issue de la conférence de presse de clôture.