Le bailleur social Polylogis dresse un bilan du premier semestre 2014 : s'il annonce maintenir son niveau de production à un niveau stable, il déplore par ailleurs les annulations ou reports de projets liés aux enjeux électoraux dans les municipalités.
Le groupe Polylogis, spécialisé dans le logement social, a présenté un bilan semestriel, "dans un contexte particulièrement tendu pour le logement". Il annonce avoir poursuivi ses efforts pour les populations prioritaires (jeunes, seniors, personnes dépendantes, zones tendues) en ayant livré 948 logements entre le 1er janvier et le 31 juillet 2014. Parmi ces livraisons, 602 ont concerné des logements locatifs, 171 des foyers et résidences pour les étudiants, 144 des foyers et résidences pour personnes âgées et handicapées, et 31 en accession. Des chiffres qui portent à près de 64.000 logements le patrimoine du bailleur social. En 2013, sur l'ensemble de l'année, 1.381 logements avaient été livrés.
L'impact des élections
Du côté des mises en chantier, 640 ont été enregistrées dont 573 pour le secteur locatif et 67 pour l'accession à la propriété. En tout, le bailleur annonce qu'au 31 juillet 2014, 2.337 logements étaient en cours de construction pour lui. Cependant, il a dû annuler ou reporter 500 logements de sa programmation initiale suite aux élections municipales. "Si le groupe Polylogis réussit à maintenir un niveau de production relativement stable au premier semestre, nous sommes loin des objectifs fixés par le gouvernement pour les livraisons de logements sur l'année", commente Daniel Biard, le président du comité exécutif du groupe. "Le retard pris sera difficile à rattraper, d'autant que les difficultés à venir s'annoncent plus importantes. Dans ce contexte, les priorités du groupe pour la fin d'année sont la relance de l'accession sociale à la propriété et les projets de rénovation urbaine avec les sites Anru 2", déclare-t-il.Voie de recours supplémentaire
Polylogis a également présenté son nouveau service de médiation pour l'attribution de logements, qui doit être opérationnel à l'automne. Un service né suite à l'affaire ayant opposé SOS Racisme à LogiRep, pour des soupçons de discrimination. "Nous souhaitions contribuer à faire progresser les échanges dans le cadre des attributions et éviter les incompréhensions relatives aux motifs d'ajournements", explique Daniel Biard. Le nouveau service offre donc une troisième voie de recours avant toute action en justice. C'est le fleurettiste Enzo Lefort qui a été choisi pour endosser le rôle de médiateur qui pourra répondre aux réclamations des candidats malheureux à l'attribution de logements.