Dans un contexte de crise, pas toujours facile de motiver ses troupes. Et pourtant... Selon la dernière étude Michael Page et Page Personnel, les salariés du secteur de l'immobilier et de la construction gardent le moral et restent motivés. Détails.

Passion et motivation, telles pourraient être les deux qualificatifs qui ressortent de la dernière étude du cabinet Michael Page et Page Personnel * sur les salariés du secteur de l'immobilier et de la construction.

 

Ainsi, 84% des cadres débutants se montrent motivés, et cadres confirmés et débutants estiment à plus de 70% avoir de bonnes conditions de travail et évoluer dans une ambiance agréable. Toutefois, les cadres expérimentés se montrent plus pessimistes (56%) que les Etam (employés, techniciens et agents de maîtrise) et les cadres débutants (65%). Majoritairement, ils soulignent "que leur employeur ne contribue pas vraiment à leur développement professionnel". Parmi les points de fragilité, le stress auquel les différentes catégories de salariés sont soumises quotidiennement. "Le niveau de stress est plus fortement ressenti chez les salariés des entreprises générales de bâtiment et de second œuvre", précise l'étude. Et de compléter : "Plus le niveau hiérarchique est élevé, plus le sentiment que la situation se dégrade s'accentue : partagé par 27% des cadres débutants, il atteint 48% des directeurs et plus (chefs de service, d'agence,…), ces derniers déplorant notamment devoir atteindre leurs objectifs avec moins de moyens".

 

L'international, un débouché
Côté rémunérations, seuls 43% des cadres confirmés et 39% des Etam et cadres débutants sont satisfaits. "Du fait des politiques salariales de ces dernières années, justifiées par la conjoncture, les cadres du secteur immobilier et construction voient leur pouvoir d'achat baisser", commente Fabrice Veyre, Directeur Exécutif de Michael Page. "Changer de poste ou d'entreprise est en fait la seule voie qui s'ouvre à eux pour faire évoluer significativement leur salaire à court terme, mais ayant le sentiment que le marché n'est pas très porteur, ils restent prudents dans leurs ambitions de mobilité". Si le salaire est important, 60% des cadres expérimentés et directeurs et plus seraient prêts à changer de poste pour l'intérêt de la mission et les responsabilités liées au poste. De plus, l'étranger fait rêver : "S'ils n'ont pas envie de changer de secteur, 40% d'entre eux se disent prêts à travailler à l'international pour donner un souffle à leur carrière et échapper à la morosité ambiante", souligne Fréderic Rei, Directeur Senior chez Page Personnel.

 

Les salariés prêts à des concessions en période de crise
Concernant l'avenir, la confiance dans l'évolution du marché de l'emploi est faible pour les salariés du second œuvre et la maîtrise d'œuvre. A contrario, ceux qui travaillent dans le domaine des infrastructures, confortés par l'existence des grands projets, affichent un haut niveau de confiance. Enfin, dans le contexte difficile actuel, les salariés se déclarent prêts à faire des efforts : 52% des directeurs et plus se disent prêts à faire des sacrifices et favorables à ce dispositif de maintien dans l'emploi. Les Etam sont beaucoup plus réservés sur ce type de mesure : seuls 37% disent y être favorables. Les cadres débutants et expérimentés se montrent plus ouverts à ce type de solutions (respectivement 42% et 41% d'avis favorables).

 

* Enquête en ligne réalisée par Michael Page et Page Personnel du 23 avril au 13 mai 2013 auprès de 237 Etam, 66 cadres débutants, 379 cadres ayant plus de 2 ans d'expérience et 139 cadres dirigeants. L'échantillon se compose de salariés travaillant dans l'immobilier, en entreprise générale du bâtiment, T.P. (VRD, T.P. infrastructures, second œuvre, facility management, environnement/énergies renouvelables, maîtrise d'œuvre, autres entreprises (maîtrise d'ouvrage, architecte….).

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