Grâce à son système de logement social et d'allocations logement, la France grimpe dans le classement européen du mal logement, édité par la Fondation Abbé Pierre. Mais ce n'est toujours pas la panacée…

Avec deux places gagnées dans le classement européen du mal logement*, publié par la Fondation Abbé Pierre, en partenariat avec la Feantsa, la France occupe désormais la 10e place. Et ce grâce à son système de logement social et d'allocations logement, « qui lui permet de connaître un taux particulièrement faible de ménages en taux d'effort excessif (plus de 40% des revenus consacrés au logement) », souligne la Fondation dans un communiqué.

 

Mais cette 10e place ne doit pas faire oublier d'autres points noirs tels que la suroccupation, la précarité énergétique, le manque de logements ou encore les forts taux de ménages en impayés. « Cette 10e place de la France peut interroger sur la performance de certaines politiques publiques », constate la Fondation.

 

Coupes budgetaires, durcissement politique…

 

Parmi les bons élèves, les pays nordiques arrivent en tête du classement, notamment grâce à « leurs politiques d'Etat providence anciennes et à des normes juridiques et culturelles de qualité », ajoute l'association. Par exemple, la Finlande (3e), outre ses politiques performantes, a engagé depuis dix ans une stratégie d'amélioration permanente de leur efficacité (programmes Paavo). De son côté, l'Irlande (2°) bénéficie d'un rebond économique rapide qu'elle a su conjuguer avec une stratégie d'aide aux sans-abri aux résultats probants.

 

En revanche, la Grande-Bretagne chute à la 20e place, soit 8 places de perdu par rapport au baromètre précédent. En cause ? Des coupes budgétaires sur les allocations logement, note la Fondation. Recul aussi pour les Pays-Bas (7°, -4 places), qui a durci sa politique en matière de logement social. Et bon dernier, malheureusement à cause d'une situation sociale calamiteuse, la Grèce.

 


* Ce palmarès est fondé sur les données Eurostat de coût du logement, ménages en impayés, difficultés de chauffage, suroccupation et insalubrité

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