ÉTUDE. Quelques mois après une première vague de son étude 2020 sur les majors européennes, Mazars publie de nouveaux résultats permettant d'analyser la gestion de la crise liée à la covid-19 de ces acteurs du BTP - disponibles en téléchargement à la fin de l'article. Un sondage a également été réalisé auprès des principaux groupes de BTP français.
En juillet 2020, une première vague de l'étude 2020 de Mazars sur les majors européens montrait que les majors du BTP européen étaient bien armés pour affronter la crise sanitaire liée à la covid-19. Les carnets de commandes étaient au plus haut début 2020, les groupes n'avaient pas communiqué sur des annulations de marchés, et les niveaux de trésorerie étaient plutôt rassurants, comme l'expliquait Olivier Thireau, associé et responsable du secteur Immobilier et BTP de Mazars, à Batiactu.
Le constat est-il toujours valable quelques mois plus tard, au regard des résultats semestriels, tous disponibles, des 16 entreprises étudiées ? Oui, estime Olivier Thireau, que nous avons à nouveau contacté. Même si elles n'ont pas toutes réagi de la même façon.
Une baisse d'activité beaucoup plus marquée pour les entreprises françaises
En effet, et c'est l'un des faits marquants de cette nouvelle étude, les majors françaises ont plus souffert de la crise que leurs concurrentes européennes, exception faite des entreprises italiennes. L'activité des 4 groupes hexagonaux (Vinci, Bouygues, Eiffage et Spie) a ainsi chuté de 14%, et leur taux de marge opérationnelle de 5,1points, quand les moyennes européennes s'établissent respectivement à -8,5%, et -2 points (hors Atlantia). Les activités de concessions (-26,2%), d'immobilier (-21,3%) et de BTP (-19,1%) sont celles qui connaissent le plus fort recul dans les groupes français.
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