Le marché de la maison individuelle est arrivé à son point bas en 2014, avec une activité qui enregistre une baisse de 4%. Si le nombre de ventes est passé sous la barre des 100.000 unités, la tendance pourrait s'atténuer si les aides à l'accession telles le PTZ et l'APL étaient maintenues.
L'évolution des ventes de maisons individuelles sur le marché des constructeurs est en recul de 4% en 2014, un chiffre conforme aux prévisions d'il y a un an (-5%). Notons tout de même une stabilisation sur le mois de décembre 2014 (vs déc. 2013), à 0%, et une baisse moindre entre décembre 2014 et novembre 2014 (-1%).
Ce sont ainsi 91.000 ventes nettes de maisons en secteur diffus qui ont été enregistrés au cours de l'année 2014, avec des disparités régionales fortes. L'Ile de France et le Nord tirent leur épingle du jeu, avec respectivement +9 et +8%. La Bretagne (-2%), le Bassin Parisien (-4%) et l'Est (-1) sont conformes à la moyenne nationale (-4%). Le Centre-Est et le Sud-Ouest affichent une baisse de 6%, tandis que les régions de l'Ouest (-13%), du Languedoc (-17%) et PACA (-11%) chutent brutalement. Dans les deux dernières, on évoquera des flux migratoires qui se tarissent, les futurs retraités ou retraités faisant moins construire qu'avant, ainsi que la cherté des terrains souvent difficiles à exploiter qui ralentit, notamment en PACA, la construction.
Frémissements en vue
Les contacts commerciaux sont meilleurs depuis le dernier trimestre 2014, note l'Union des maisons françaises (UMF). Les annonces de Manuel Valls sont certes positives, mais ce n'est pas encore de nature à restaurer un climat de confiance pour les acquéreurs, souligne son président, Christian Louis-Victor. Des blocages administratifs demeurent, de même que le temps de délivrance des permis de construire a augmenté. "Entre un à deux mois supplémentaires", complète-t-il. Sans compter le fort taux de chômage et la frilosité des banques qui ralentissent les transactions.L'UMF table ainsi sur une stabilisation du marché (ventes) entre 0 et 2% pour 2015. Mais à condition que le PTZ se maintienne, ainsi que l'APL accession, que les choix budgétaires soient clairs et que le processus d'allègement des contraintes constructives s'accélère. "Accession ne signifie pas chômage, comme on peut l'entendre parfois. Arrêtons les amalgames !", s'est insurgé Christian Louis-Victor. Qui convient que le produit "maison" doit évoluer, eu égard à la forte mutation de la profession, aux mutations environnementales, économiques et sociétales. Une réflexion de fond est donc engagée…