Depuis le 6 mars « Lille 2004 » a entamé sa deuxième saison culturelle avec notamment l'ouverture de nombreuses maisons Folie. Visite guidée cette semaine de la ferme d'en haut à Villeneuve d'Ascq, complexe architectural du début du 18ème siècle, réhabilité et étendu.
La Ferme d'En Haut de Villeneuve d'Ascq, par opposition au Château de Flers appelé aussi Ferme d'En Bas, est composée de huit bâtiments. Disposés autour d'une vaste cour intérieure, ils occupent une surface hexagonale d'environ 1.000 m2. Témoin des racines rurales de la ville, la ferme est occupée depuis 1978 par "les ateliers du Haut de Flers", société civile qui accueille huit ateliers d'artistes.
La réhabilitation et l'extension de la ferme d'en haut ont été confiées à l'agence Quatr?a architectes associés (Xavier Bouffart, Jean-Luc Leclercq, Christophe Hespel, Jean-Yves Jablonski). Au corps de ferme originels, deux nouveaux bâtiments ont été ajoutés : une salle de spectacle souterraine de 180 m2 et un bâtiment de deux niveaux d'ateliers d'artistes.
La salle de spectacle, à moitié enfouie pour ne pas perturber la perception actuelle de la ferme, bénéficie d'accès surdimensionnés évitant toute impression de petitesse en descendant. Le traitement de la façade d'entrée en caillebotis est repris pour l'habillage mural interne, ce qui permet une bonne qualité acoustique. La salle polyvalente possède également une animation particulière sur ses murs longitudinaux. Des planches de châtaignier ont été insérées dans le coulage des voiles de béton.
Les ateliers d'artistes sont eux logés dans une structure d'acier de forme rectangulaire montée sur pilotis. Cette structure se prolonge à l'extérieur pour porter le platelage métallique des terrasses. La façade Ouest est bardée de lames de bois ajourées, rappelant les séchoirs agricoles. Cette modénature se poursuit à l'extérieur pour former des écrans privatisant les terrasses. Le reste des façades est habillé de polycarbonate.
Pour les architectes, « les interventions contemporaines ne nuisent pas au caractère rural initial : la réhabilitation renforce la perception des bâtiments existants. L'effet "rouge-barre" de la grange est souligné par le rejointoiement couleur brique. Le thème des rayures est décliné dans les peintures de la charpente apparente. La majorité des toitures sont refaites avec une "panne flamande" (tuiles de terre cuite). Dans la cour de la ferme, toute la partie pavée est conservée. »
En complément, l'ambition de Haute Qualité Environnementale permet de gérer la principale contrainte du site (parcours incontrôlé des eaux de pluie) en reconstituant des fossés susceptibles de drainer les eaux en pied de bâtiment. Il s'agit de revenir à un état "naturel", puisque le cadastre de 1848 témoigne de la présence de douves, continues ou fragmentées. Avec l'artiste-paysagiste Jean-Luc Brisson, l'agence d'architecture conforte la présence végétale sensible.
Pour finir, l'idée de programmation de la maison Folie est qu'à chaque moment de la journée, un public différent puisse trouver un espace de rencontre, de culture et d'étonnement. Pour cela, les anciens bâtiments de la ferme accueillent : une cuisine couplée à une salle de convivialité de 50 personnes, une salle de projection vidéo associée à une salle d'exposition modulable de 140 m2, un studio de répétition et d'enregistrement son, un café. Dans la cour intérieure, des stands et des tentes pourront être installés pour la tenue de marchés de l'art, de spectacles, et ce bien au-delà de 2004.
La semaine prochaine, présentation des Cantuaines et de la Porte de Mons à Mabeuge, puis petit saut en Belgique dans quinze jours.
La réhabilitation et l'extension de la ferme d'en haut ont été confiées à l'agence Quatr?a architectes associés (Xavier Bouffart, Jean-Luc Leclercq, Christophe Hespel, Jean-Yves Jablonski). Au corps de ferme originels, deux nouveaux bâtiments ont été ajoutés : une salle de spectacle souterraine de 180 m2 et un bâtiment de deux niveaux d'ateliers d'artistes.
La salle de spectacle, à moitié enfouie pour ne pas perturber la perception actuelle de la ferme, bénéficie d'accès surdimensionnés évitant toute impression de petitesse en descendant. Le traitement de la façade d'entrée en caillebotis est repris pour l'habillage mural interne, ce qui permet une bonne qualité acoustique. La salle polyvalente possède également une animation particulière sur ses murs longitudinaux. Des planches de châtaignier ont été insérées dans le coulage des voiles de béton.
Les ateliers d'artistes sont eux logés dans une structure d'acier de forme rectangulaire montée sur pilotis. Cette structure se prolonge à l'extérieur pour porter le platelage métallique des terrasses. La façade Ouest est bardée de lames de bois ajourées, rappelant les séchoirs agricoles. Cette modénature se poursuit à l'extérieur pour former des écrans privatisant les terrasses. Le reste des façades est habillé de polycarbonate.
Pour les architectes, « les interventions contemporaines ne nuisent pas au caractère rural initial : la réhabilitation renforce la perception des bâtiments existants. L'effet "rouge-barre" de la grange est souligné par le rejointoiement couleur brique. Le thème des rayures est décliné dans les peintures de la charpente apparente. La majorité des toitures sont refaites avec une "panne flamande" (tuiles de terre cuite). Dans la cour de la ferme, toute la partie pavée est conservée. »
En complément, l'ambition de Haute Qualité Environnementale permet de gérer la principale contrainte du site (parcours incontrôlé des eaux de pluie) en reconstituant des fossés susceptibles de drainer les eaux en pied de bâtiment. Il s'agit de revenir à un état "naturel", puisque le cadastre de 1848 témoigne de la présence de douves, continues ou fragmentées. Avec l'artiste-paysagiste Jean-Luc Brisson, l'agence d'architecture conforte la présence végétale sensible.
Pour finir, l'idée de programmation de la maison Folie est qu'à chaque moment de la journée, un public différent puisse trouver un espace de rencontre, de culture et d'étonnement. Pour cela, les anciens bâtiments de la ferme accueillent : une cuisine couplée à une salle de convivialité de 50 personnes, une salle de projection vidéo associée à une salle d'exposition modulable de 140 m2, un studio de répétition et d'enregistrement son, un café. Dans la cour intérieure, des stands et des tentes pourront être installés pour la tenue de marchés de l'art, de spectacles, et ce bien au-delà de 2004.
La semaine prochaine, présentation des Cantuaines et de la Porte de Mons à Mabeuge, puis petit saut en Belgique dans quinze jours.