Larchitecte Jérôme Bernard travaille actuellement à lédification dune maison bois isolée à la paille, dans les Alpes Maritimes. Un projet atypique qui sinscrit dans une démarche de Haute Qualité Environnementale. Découverte du chantier.
La liste des matériaux isolants écologiques nen finit pas de sallonger. A linstar de la ouate de cellulose, de la laine de mouton, du bois, de chanvre, la paille est également prisée des propriétaires français soucieux de la préservation lenvironnement. Une maison en paille, tel était justement le rêve dune famille propriétaire dune parcelle de terrain sur le plateau de Caussols, dans les Alpes Maritimes. «Alors qu'ils disposaient dun budget très limité et souhaitent atteindre un haut niveau de performance thermique, la paille sest imposée comme la solution idéale» explique Jérôme Bernard, architecte responsable du projet.
Lidée dutiliser la paille comme matériau de construction ou, plus précisément ici, comme matériau disolation nest bien sûr pas nouvelle. La paille est en effet connue depuis longtemps - notamment au Canada ou en Europe de lEst - pour être un matériau sain, naturel, recyclable, isolant sur le plan thermique et acoustique. De plus, la paille est économique et résistante au feu lorsquelle est en bottes.
Ossature bois remplie de paille
Après avoir étudié les différentes techniques de construction possible, le choix de larchitecte sest finalement porté sur une ossature bois de type poteaux-poutre (ensemble de poteaux verticaux disposés selon un écartement relativement important et qui font toute la hauteur de la maison). Une fois la structure montée, la paille a été insérée - par les propriétaires eux-mêmes - entre les montants secondaires verticaux. Six cent bottes de 80 cm de long par 50 cm de large ont été nécessaires pour isoler tous les murs de lhabitation. Daprès Jérôme Bernard, contrairement à l'image véhiculée par le conte «Les Trois petits cochons», lédifice offre une solidité à toute épreuve : «une fois compressée, la paille est un matériau extrêmement résistant» assure-t-il. Le point sensible étant lhumidité, les quatre côtés de lhabitation ont été équipés de larges débords de toiture. Par précaution contre les risques de pourrissement, des surélévations en béton ont été construites au niveau de la base et des contours de la maison, afin que la paille ne soit pas en contact direct avec le sol. Pour une meilleure résistance au feu, les bottes de paille ont été recouvertes à lintérieur et à lextérieur, de trois couches dun enduit à la chaux.
Une grande liberté architecturale
Bien que la paille ne soit pas considérée en France comme un matériau de construction, les propriétaires nont pas rencontré difficulté particulière pour obtenir leur permis de construire. Des démarches administratives «qui ne pouvaient que bien se passer» selon larchitecte puisque la paille, une fois les bottes enveloppées denduit, nest plus visible en façade. Et, même si dans ce cas précis, pour des raisons financières, le volume de la maison était plutôt simple, Jérôme Bernard a pu se rendre compte que lutilisation de la paille offrait une grande liberté architecturale : «on peut tailler plus ou moins les bottes de manière à obtenir des murs arrondis».
Visitez le chantier
Lidée dutiliser la paille comme matériau de construction ou, plus précisément ici, comme matériau disolation nest bien sûr pas nouvelle. La paille est en effet connue depuis longtemps - notamment au Canada ou en Europe de lEst - pour être un matériau sain, naturel, recyclable, isolant sur le plan thermique et acoustique. De plus, la paille est économique et résistante au feu lorsquelle est en bottes.
Ossature bois remplie de paille
Après avoir étudié les différentes techniques de construction possible, le choix de larchitecte sest finalement porté sur une ossature bois de type poteaux-poutre (ensemble de poteaux verticaux disposés selon un écartement relativement important et qui font toute la hauteur de la maison). Une fois la structure montée, la paille a été insérée - par les propriétaires eux-mêmes - entre les montants secondaires verticaux. Six cent bottes de 80 cm de long par 50 cm de large ont été nécessaires pour isoler tous les murs de lhabitation. Daprès Jérôme Bernard, contrairement à l'image véhiculée par le conte «Les Trois petits cochons», lédifice offre une solidité à toute épreuve : «une fois compressée, la paille est un matériau extrêmement résistant» assure-t-il. Le point sensible étant lhumidité, les quatre côtés de lhabitation ont été équipés de larges débords de toiture. Par précaution contre les risques de pourrissement, des surélévations en béton ont été construites au niveau de la base et des contours de la maison, afin que la paille ne soit pas en contact direct avec le sol. Pour une meilleure résistance au feu, les bottes de paille ont été recouvertes à lintérieur et à lextérieur, de trois couches dun enduit à la chaux.
Une grande liberté architecturale
Bien que la paille ne soit pas considérée en France comme un matériau de construction, les propriétaires nont pas rencontré difficulté particulière pour obtenir leur permis de construire. Des démarches administratives «qui ne pouvaient que bien se passer» selon larchitecte puisque la paille, une fois les bottes enveloppées denduit, nest plus visible en façade. Et, même si dans ce cas précis, pour des raisons financières, le volume de la maison était plutôt simple, Jérôme Bernard a pu se rendre compte que lutilisation de la paille offrait une grande liberté architecturale : «on peut tailler plus ou moins les bottes de manière à obtenir des murs arrondis».
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