Construire une maison isolée à la Ouate de cellulose, tel est le pari que s’est lancé un couple de la Creuse il y a quelques mois. Au programme : pose de panneaux solaires, poêle à bois, grandes baies vitrées… pour une demeure dont l'objectif est d’être fonctionnelle et confortable. Découvrez toutes les étapes du chantier.

Une belle demeure avec piscine cachée des regards indiscrets par un petit mur en pierre dans un hameau du département de la Creuse… Malgré les atouts évidents de l'endroit, Ronald et Martine ont décidé de ne plus y vivre.

Les deux pimpants septuagénaires s'apprêtent en effet à habiter dans un logement bien différent. Ils se font construire une habitation en bois «plus confortable et plus fonctionnelle» à seulement quelques mètres de leur actuelle maison. Cette dernière étant destinée à devenir par la suite un gîte rural. «Le bois est omniprésent dans notre région. Comme nous souhaitions être en harmonie avec notre environnement proche, ce matériau s’est presque imposé de lui-même», explique Martine.

La maison est pratique avant d’être esthétique
Le projet revêt aux yeux de Ronald une telle importance qu’il va jusqu’à réaliser lui-même les plans de sa future maison : «en tant que musicien de jazz professionnel, j’ai passé énormément de temps dans des hôtels. Cette maison constitue pour moi l’occasion idéale de poser enfin mes valises», raconte-t-il.
Leur nouvelle habitation d’une superficie de 160 m2 se compose au rez-de-chaussée d’une grande pièce à vivre, de deux chambres, d’une salle de bain avec WC et à l’étage d’un atelier, une pièce spécialement conçue pour Martine afin qu’elle laisse libre court à ses talents d’artiste-peintre. «J’ai veillé à ce que les différentes pièces communiquent entre elles. Cela nous permet de réduire nos déplacements et de rester toujours en contact. La maison est pratique avant d’être esthétique», commente Ronald.

Une conception bioclimatique
Le couple confie sa réalisation à l’entreprise ODTM Construction implantée à Limoges. Cette dernière, justement spécialisée dans le bois, propose d’appliquer à la maison les principes d’une conception bioclimatique. Le premier réflexe du constructeur est d’orienter le bâtiment au sud et d’installer sur la façade concernée de grandes baies vitrées. De cette manière, la maison bénéficie en hiver des apports solaires passifs. A l’inverse, en été, elle se trouve protégée des rayons du soleil par de grands débords de toiture.

Parallèlement, seuls des matériaux sains ont été mis en œuvre : panneaux de fibres de bois, Douglas naturellement classe 3 (c'est à dire naturellement résistant aux attaques biologiques) … et de la ouate de cellulose ! Un isolant peu employé en France mais abondamment utilisé au Canada. Composé à 90% de papier recyclé et à 10% de sel de bore, il "assure une isolation parfaite de la maison tant sur le plan thermique qu’acoustique" commente Stéphane Sermadiras, gérant de la société ODTM Construction.
L’utilisation de cette ouate de cellulose a permis de renforcer l’isolation au niveau du sol puisque ce matériau a été employé pour garnir la dalle en bois venue remplacer la traditionnelle dalle en béton et des parois laissées volontairement «respirantes». "Grâce à cette isolation renforcée, les occupants parviennent à réaliser d’importantes économies sur leur facture énergétique" précise Stéphane Sermadiras avant de rajouter : «dans la plupart des cas, la consommation moyenne du foyer tombe à 50 kW/m2/an».
Les propriétaires entendent d’ailleurs bien poursuivre les efforts du constructeur. Ils comptent installer, dès la fin des travaux, des panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire. Pour ce qui est du chauffage, il devrait être uniquement assuré grâce un poêle à bois. Un équipement largement suffisant pour endurer la froidure des hivers creusois.

Découvrez le chantier étape par étape, en cliquant ici

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