Alors que s'est déroulée ce week-end la 7e édition du Salon national de la maison neuve, l'Union des Maisons Françaises, avec la collaboration de l'institut CSA, a présenté son premier baromètre autour de trois thèmes : les Français désirent-ils accéder à la propriété ; les aides financières de l'Etat sont-elles suffisantes ; une maison «verte», oui mais jusqu'à quel prix ? Il en ressort une modification des comportements dans les années à venir, avec l'arrivée d'une nouvelle génération consciente et sensible à son environnement. Détails.
Le Salon de la maison neuve (ou Choisir sa maison) qui s'est tenu ce week-end, porte de Versailles à Paris, a été l'occasion de faire le point sur un marché tourmenté par la crise immobilière qui touche désormais l'Hexagone.
Dès l'ouverture du Salon, ce vendredi, on pouvait voir la ministre du Logement, Christine Boutin, à pied d'œuvre auprès des acteurs du secteur de la maison individuelle. Après la visite de plusieurs stands, la ministre s'est fendu d'un petit discours dans lequel elle confirmait un certain tassement du marché, notamment pour les primo-accédants, rappelait la frilosité actuelle des établissements bancaires, et défendait son « grand plan de relance » pour l'immobilier qui sera présenté le 14 octobre prochain dans le cadre de sa loi sur le logement. Parmi ses chevaux de bataille, certains projets n'ont pas reçu l'arbitrage du Parlement : notamment la TVA à 5.5% dans les zones tendues ; et des mesures dérogatoires pour libérer du foncier appartenant à l'Etat et qui pourrait être utilisé pour des constructions nouvelles. Preuve de son enthousiasme, Christine Boutin a conclu en annonçant, au 12 septembre, un nombre de 2.998 projets de maisons à 15€/jour entérinés.
« Les jeunes sont l'avenir de la maison »
« Ce n'est pas le salon de la morosité, mais celui de la lucidité ». C'est avec ces mots que le Président de l'Union des maisons françaises, Christian Louis-Victor, a pris le relais de la ministre et introduit le premier baromètre* de la fédération, en association avec l'institut CSA. Le postulat de départ de l'enquête était que la maison est «l'habitation idéale» pour 82% des Français (source Credoc). Alors, combien d'entre eux passeront-ils à l'acte d'achat ? Le baromètre UMF/CSA révèle qu'1 Français actif sur 3 (+ de 18 ans et plus, hors retraités et inactifs) envisage de faire construire ou d'acheter une maison (35%). Concernant le profil des futurs acquéreurs, « les jeunes sont l'avenir de la maison », commentent l'UMF et CSA. En clair, parmi les 35% prêts à concrétiser leur souhait de maison, ils sont 68% dans la tranche 18-24 ans, et 51% dans celle des 25-34 ans.
Si l'âge est un élément déterminant dans l'avenir du marché, il n'existerait pas de clivage socio-économique. Ainsi, 53% des artisans (CSP+) comme 52% des employés (CSP-) se situent davantage dans la concrétisation d'un achat. Autre facteur important, la situation géographique. Le baromètre révèle que, sur les 35% de Français actifs, 45% résident en Ile-de-France. Pour sa part, la région Nord n'obtient que 22% des suffrages quant aux intentions d'achat, pouvoir d'achat faible oblige. Concernant le statut d'occupation, il apparaît que 51% sont propriétaires d'appartement et 48% locataires de leur logement. Enfin, les projets d'achats, s'ils sont bien réels, pourraient ne voir le jour, dans la plupart des cas, que dans 2 à 5 ans au mieux.
L'Etat devra encore faire des efforts !
« Selon ce que vous en savez, diriez-vous que l'Etat propose des aides financières suffisamment intéressantes pour inciter à accéder à la propriété ? ». Le second thème du baromètre UMF/CSA met à jour un des principaux freins que peuvent rencontrer les potentiels acquéreurs de logements. Ainsi, ils sont 64% à estimer que les aides proposées par le gouvernement ne sont pas assez intéressantes, dont 75% dans la tranche des 25-34 ans. Soit les mêmes qui sont majoritaires à envisager l'achat d'une maison. Une piste de réflexion…
Dernier thème du baromètre - et il est d'actualité - le respect de l'environnement. La « maison verte » est une priorité pour 84% des personnes interrogées. Un plébiscite à modérer toutefois, puisque, s'ils ont majoritairement une «conscience» du problème de l'avenir et du développement durable (de 84 à 90%), le prix reste un lourd problème. En résumé, une «maison verte», oui, mais pas avant que les prix ne baissent.
(*) Enquête réalisée les 27 et 28 août 2008, sur un échantillon représentatif de 1.007 personnes avec un focus spécial sur la France active (Français de 18 ans et plus, hors retraités et inactifs).
Dès l'ouverture du Salon, ce vendredi, on pouvait voir la ministre du Logement, Christine Boutin, à pied d'œuvre auprès des acteurs du secteur de la maison individuelle. Après la visite de plusieurs stands, la ministre s'est fendu d'un petit discours dans lequel elle confirmait un certain tassement du marché, notamment pour les primo-accédants, rappelait la frilosité actuelle des établissements bancaires, et défendait son « grand plan de relance » pour l'immobilier qui sera présenté le 14 octobre prochain dans le cadre de sa loi sur le logement. Parmi ses chevaux de bataille, certains projets n'ont pas reçu l'arbitrage du Parlement : notamment la TVA à 5.5% dans les zones tendues ; et des mesures dérogatoires pour libérer du foncier appartenant à l'Etat et qui pourrait être utilisé pour des constructions nouvelles. Preuve de son enthousiasme, Christine Boutin a conclu en annonçant, au 12 septembre, un nombre de 2.998 projets de maisons à 15€/jour entérinés.
« Les jeunes sont l'avenir de la maison »
« Ce n'est pas le salon de la morosité, mais celui de la lucidité ». C'est avec ces mots que le Président de l'Union des maisons françaises, Christian Louis-Victor, a pris le relais de la ministre et introduit le premier baromètre* de la fédération, en association avec l'institut CSA. Le postulat de départ de l'enquête était que la maison est «l'habitation idéale» pour 82% des Français (source Credoc). Alors, combien d'entre eux passeront-ils à l'acte d'achat ? Le baromètre UMF/CSA révèle qu'1 Français actif sur 3 (+ de 18 ans et plus, hors retraités et inactifs) envisage de faire construire ou d'acheter une maison (35%). Concernant le profil des futurs acquéreurs, « les jeunes sont l'avenir de la maison », commentent l'UMF et CSA. En clair, parmi les 35% prêts à concrétiser leur souhait de maison, ils sont 68% dans la tranche 18-24 ans, et 51% dans celle des 25-34 ans.
Si l'âge est un élément déterminant dans l'avenir du marché, il n'existerait pas de clivage socio-économique. Ainsi, 53% des artisans (CSP+) comme 52% des employés (CSP-) se situent davantage dans la concrétisation d'un achat. Autre facteur important, la situation géographique. Le baromètre révèle que, sur les 35% de Français actifs, 45% résident en Ile-de-France. Pour sa part, la région Nord n'obtient que 22% des suffrages quant aux intentions d'achat, pouvoir d'achat faible oblige. Concernant le statut d'occupation, il apparaît que 51% sont propriétaires d'appartement et 48% locataires de leur logement. Enfin, les projets d'achats, s'ils sont bien réels, pourraient ne voir le jour, dans la plupart des cas, que dans 2 à 5 ans au mieux.
L'Etat devra encore faire des efforts !
« Selon ce que vous en savez, diriez-vous que l'Etat propose des aides financières suffisamment intéressantes pour inciter à accéder à la propriété ? ». Le second thème du baromètre UMF/CSA met à jour un des principaux freins que peuvent rencontrer les potentiels acquéreurs de logements. Ainsi, ils sont 64% à estimer que les aides proposées par le gouvernement ne sont pas assez intéressantes, dont 75% dans la tranche des 25-34 ans. Soit les mêmes qui sont majoritaires à envisager l'achat d'une maison. Une piste de réflexion…
Dernier thème du baromètre - et il est d'actualité - le respect de l'environnement. La « maison verte » est une priorité pour 84% des personnes interrogées. Un plébiscite à modérer toutefois, puisque, s'ils ont majoritairement une «conscience» du problème de l'avenir et du développement durable (de 84 à 90%), le prix reste un lourd problème. En résumé, une «maison verte», oui, mais pas avant que les prix ne baissent.
(*) Enquête réalisée les 27 et 28 août 2008, sur un échantillon représentatif de 1.007 personnes avec un focus spécial sur la France active (Français de 18 ans et plus, hors retraités et inactifs).