A loccasion de la 2ème Semaine de la Maison Individuelle, qui se tient jusquau 23 septembre, lUnion nationale des constructeurs de maisons individuelles (UNCMI) dévoile une étude du sociologue Guillaume Erner sur lévolution de la maison individuelle depuis 1990. Portrait de l'habitat d'aujourd'hui !
La société évolue et lhabitat avec ! En quinze ans, la maison individuelle a en effet suivi les mutations de la société française
De ce constat, le sociologue Guillaume Erner* distingue plusieurs tendances.
Tout dabord la maison représente une exigence statutaire. En effet, premier budget des ménages (à 25 %), les dépenses relatives au logement prouve limportance que les Français accordent à leur chez-soi. De ce fait, il sagit dune dépense réfléchie et importante pour les ménages. Et ce, plus particulièrement lorsquil sagit dun passage de simple locataire à celui de propriétaire. Sans compter que la maison reflète souvent le statut social de ses occupants.
Toujours selon cette étude, en 15 ans, les implantations se sont «ruralisées». Une tendance notamment mise en relief lors du recensement de 2004. En effet entre 1999 et 2004, les villes ayant connu la plus forte croissance sont celles comprises entre 2.000 et 10.000 habitants, (hormis pour lIle-de-France), les communes de 2.000 habitants représentant la moitié de cette accroissement démographique. Mais ce sont les communes de 500 à 1.000 habitants qui enregistrent la plus forte croissance (+1,2% par an), soit un accroissement net de 290.000 habitants. Ce phénomène sexplique principalement par la flambée des prix dans les grandes villes. Et ce, sans compter que la carte scolaire influe également sur le choix de limplantation de sa maison.
Par ailleurs, létude de Guillaume Erner révèle que malgré la mondialisation, larchitecture régionale résiste bien aux «tentatives de standardisation et de modernisation de la maison individuelle». Mais si lextérieur de la maison individuelle reste bien distinct dune région à lautre, la manière dhabiter, ou lintérieur, reste uniforme au niveau national. En quinze ans, le style contemporain a donc subi un fléchissement au profit de larchitecture néo-régionale.
Lumière, confort et convivialité
En proie à plus de confort, les Français recherchent des logements de plus en plus grands et plus lumineux. Résultat : depuis 1962, la taille des logements ne cesse de croître tandis que le nombre de personnes dans les logements diminue. Désormais, la maison individuelle comprend donc en moyenne cinq pièces. Une maison de 100 m2 disposera donc dun bloc salon/salle à manger/cuisine, un espace unique et modulable ; de chambres de plus en plus petites (8 à 12 m2) ; de salles de bains de moins de 6 m2 ; dun garage double ; dun bureau servant également de couchage dappoint pour les invités ; et dun jardin qui devient une pièce à part entière. Une répartition des pièces qui prouve que la maison individuelle devient source de partage et de convivialité !
Toujours côté confort, outre lenvie croissante de sinvestir dan son jardin, les Français sont en quête de plus de naturel et de matériaux sains. Un besoin de nature qui pousse à se diriger vers une maison individuelle.
Dautre part, dans lorganisation des pièces, la maison individuelle reflète également la peur de vieillir ou du moins lanticipation du vieillissement. Il nest donc plus rare de voir la suppression des étages et des marches ou encore linstallation dune chambre au rez-de-chaussée.
La maison individuelle reflète également un besoin de sécurité.
Quant à la décoration, elle continue de suivre la mode. Néanmoins, lessor des enseignes à moindre coût, style Ikea, a démocratisé laccès aux tendances et au design, tandis que le rythme dévolution de la mode saccélère également. Depuis15 ans, on assiste ainsi à de grands bouleversement comme la suppression des papiers peints ou dengouements passagers pour des matières et des couleurs, du Teck au Corian.
Enfin, selon Guillaume Erner, lhabitat daujourdhui «récapitule les trois tendances de la famille contemporaine : les couples recomposés, le nouveau rapport à lenfant et lautonomie des individus, au sein de cadre familial».
*Guillaume ERNER est Docteur en Sociologie à l'Université de Paris IV - Sorbonne et Maître de Conférences en sociologie à l'Université de Columbia. Il est auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la mode.
Tout dabord la maison représente une exigence statutaire. En effet, premier budget des ménages (à 25 %), les dépenses relatives au logement prouve limportance que les Français accordent à leur chez-soi. De ce fait, il sagit dune dépense réfléchie et importante pour les ménages. Et ce, plus particulièrement lorsquil sagit dun passage de simple locataire à celui de propriétaire. Sans compter que la maison reflète souvent le statut social de ses occupants.
Toujours selon cette étude, en 15 ans, les implantations se sont «ruralisées». Une tendance notamment mise en relief lors du recensement de 2004. En effet entre 1999 et 2004, les villes ayant connu la plus forte croissance sont celles comprises entre 2.000 et 10.000 habitants, (hormis pour lIle-de-France), les communes de 2.000 habitants représentant la moitié de cette accroissement démographique. Mais ce sont les communes de 500 à 1.000 habitants qui enregistrent la plus forte croissance (+1,2% par an), soit un accroissement net de 290.000 habitants. Ce phénomène sexplique principalement par la flambée des prix dans les grandes villes. Et ce, sans compter que la carte scolaire influe également sur le choix de limplantation de sa maison.
Par ailleurs, létude de Guillaume Erner révèle que malgré la mondialisation, larchitecture régionale résiste bien aux «tentatives de standardisation et de modernisation de la maison individuelle». Mais si lextérieur de la maison individuelle reste bien distinct dune région à lautre, la manière dhabiter, ou lintérieur, reste uniforme au niveau national. En quinze ans, le style contemporain a donc subi un fléchissement au profit de larchitecture néo-régionale.
Lumière, confort et convivialité
En proie à plus de confort, les Français recherchent des logements de plus en plus grands et plus lumineux. Résultat : depuis 1962, la taille des logements ne cesse de croître tandis que le nombre de personnes dans les logements diminue. Désormais, la maison individuelle comprend donc en moyenne cinq pièces. Une maison de 100 m2 disposera donc dun bloc salon/salle à manger/cuisine, un espace unique et modulable ; de chambres de plus en plus petites (8 à 12 m2) ; de salles de bains de moins de 6 m2 ; dun garage double ; dun bureau servant également de couchage dappoint pour les invités ; et dun jardin qui devient une pièce à part entière. Une répartition des pièces qui prouve que la maison individuelle devient source de partage et de convivialité !
Toujours côté confort, outre lenvie croissante de sinvestir dan son jardin, les Français sont en quête de plus de naturel et de matériaux sains. Un besoin de nature qui pousse à se diriger vers une maison individuelle.
Dautre part, dans lorganisation des pièces, la maison individuelle reflète également la peur de vieillir ou du moins lanticipation du vieillissement. Il nest donc plus rare de voir la suppression des étages et des marches ou encore linstallation dune chambre au rez-de-chaussée.
La maison individuelle reflète également un besoin de sécurité.
Quant à la décoration, elle continue de suivre la mode. Néanmoins, lessor des enseignes à moindre coût, style Ikea, a démocratisé laccès aux tendances et au design, tandis que le rythme dévolution de la mode saccélère également. Depuis15 ans, on assiste ainsi à de grands bouleversement comme la suppression des papiers peints ou dengouements passagers pour des matières et des couleurs, du Teck au Corian.
Enfin, selon Guillaume Erner, lhabitat daujourdhui «récapitule les trois tendances de la famille contemporaine : les couples recomposés, le nouveau rapport à lenfant et lautonomie des individus, au sein de cadre familial».
*Guillaume ERNER est Docteur en Sociologie à l'Université de Paris IV - Sorbonne et Maître de Conférences en sociologie à l'Université de Columbia. Il est auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la mode.