Bordeaux a inauguré, début octobre, une maison écocitoyenne, quai Richelieu, en bord de Garonne. Un lieu de valorisation des initiatives exemplaires en termes de développement durable, avec des conseils et des informations sur les moyens d'agir chez soi.

"Un lieu de vie et d'information, sur les actions de chacun pour améliorer le quotidien de tous, en matière de consommation, mobilité, alimentation, construction, habitat, etc." L'ancien bureau des dockers, entièrement réhabilité dans une démarche Haute qualité environnementale (HQE) par l'architecte bordelais Olivier Lehmans, accueille désormais à Bordeaux, quai Richelieu, la Maison écocitoyenne de la ville. Inaugurée par le maire, Alain Juppé, le 7 octobre, elle se veut un lieu d'échanges et d'interactivité entre la ville et les Bordelais autour du développement durable, dans la droite ligne de sa "Charte d'écologie urbaine et de développement durable" et de son "Agenda 21". "La Maison écocitoyenne veut placer l'homme au cœur de l'écocitoyenneté, donner toutes les clefs pour comprendre ce qu'est 'être écocitoyen'" explique encore la Mairie. Ce sont d'ailleurs les Bordelais eux-mêmes qui avaient émis le besoin de disposer d'un tel endroit lors d'une concertation menée par la ville en 2007.

 

Un lieu ouvert à tous
Au programme, "expositions permanentes et temporaires, animations ludiques et pédagogiques selon les saisons, permanences de l'accueil point info énergie et eau avec l'Ademe, ateliers pratiques, conférences débats, spectacles, café-théâtre, vidéos, matériauthèque, etc." Le tout, pour tous les publics et mené en étroite collaboration avec des partenaires experts, comme le monde scientifique ou des associations locales. Les Bordelais pourront y trouver également les dernières avancées des actions et projets répondant aux objectifs de l'Agenda 21. A noter que pour sa première exposition temporaire, la maison écocitoyenne accueille le photographe Yann Arthus Bertrand avec ses "Regards tactiles", à partir du 2 novembre.

 


Un bâtiment exemplaire

 

Pour un lieu qui se veut exemplaire, son bâtiment se devait de l'être tout autant : ainsi l'éco-réhabilitation "offre un exemple concret des techniques existantes en matière de rénovation respectueuse de l'environnement avec des dispositifs démonstratifs et pédagogiques", explique la mairie. Une charte a été signée par les intervenants du chantier pour en limiter l'impact environnemental, les entreprises ont fait appel à des personnels en réinsertion, les matériaux et les procédés ont été spécifiquement choisis... La toiture béton de l'entrepôt a été par exemple remplacée par une charpente en bois où plus de 150 m2 de panneaux photovoltaïques ont pris place, côtoyant également une partie végétalisée. Le toit forme trois ondulations qui offrent des entrées de lumière naturelle et une exposition solaire optimisée. Des capteurs thermiques permettent de plus d'alimenter la maison en eau chaude... Et ceux ne sont que des exemples des travaux réalisés et équipements choisis ! L'on aurait pu parler aussi de la récupération de l'eau de pluie, de l'emploi de matériaux recyclés, des ruches et nichoirs à oiseaux pour préserver la biodiversité, de la station météorologique intégrée, etc. "La genèse de la maison écocitoyenne représente donc un véritable laboratoire expérimental des pratiques en matière d'écoconstruction dont la Ville de Bordeaux a choisi d'expliquer les choix et les compromis aux visiteurs, comme on visite une maison pour la première fois, selon le principe d'une exposition intégrée."

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