Jusqu’en octobre 2004, «Vivre c’est habiter» présente à un large public des maisons construites avec des techniques et matériaux d’aujourd’hui, pour des modes de vie d’aujourd’hui.
«Vivre c’est habiter» est une manifestation organisée par l’association 1.2.3 Architecte et le réseau d’architectes Renov, à l’origine depuis quatre ans des «Journées de la Maison Contemporaine». L’idée est de construire et de faire visiter deux exemples de maisons d’architectes dans un lieu grand public, pendant plusieurs mois. Pour cela un mot d’ordre : « présenter des maisons construites avec des techniques et matériaux d’aujourd’hui pour des modes de vie d’aujourd’hui ». A partir de ce même programme, les deux équipes d’architectes invitées - Beckmann/N’Thépé et Hamonic+Masson - ont réalisé deux maisons différentes dans leurs architectures, leurs concepts techniques et même dans leur mode d’habiter.
L’idée d’utiliser des techniques sèches, en bois ou en métal, est retenue car ces solutions constructives permettent un montage et démontage des maisons dans des délais très courts, et sont compatibles avec une démarche de développement durable. Le Comité National pour le Développement du Bois (CNDB) et le groupe Arcelor, à travers sa filiale Profil du Futur, montrent très vite un intérêt pour cet événement.
Voici en cinq points les atouts de ces constructions démontables :
Rapidité de mise en oeuvre
Le bois comme le métal nécessite une préparation en atelier. En retour, le chantier ne dure que quelques semaines.
Chantier propre
La conception des profilés et des structures en amont permet d’éviter une surabondance de matériaux et de moyens, il y a peu de déchets sur le chantier. Les éléments structurels de la maison en métal ont été assemblés et boulonnés sur le chantier, et les ensembles préfabriqués de la maison bois ont également été intégrés sur place avec un nombre de joints limités.
Caractère environnemental des matériaux
Le bois est renouvelable puisqu’il provient de forêts écologiquement gérées ; le métal, 100 % recyclable, économise les ressources naturelles ; et le plâtre utilisé pour l’habillage interne consomme moins de matériaux de carrières que les autres procédés de construction.
Approche du zéro défaut avec une préfabrication en usine
Avec les plans de montage précis et le passage prévu des gaines, les improvisations et les impondérables sont limités.
Enfin une grande liberté dans la conception et la forme des espaces.
La maison en métal
L’ensemble de la structure de la maison en métal conçue par Hamonic+Masson a été réalisé avec le procédé Styltech, développé par Profil du Futur (Groupe Arcelor). Réalisée à partir de profilés en métal galvanisé et assemblés par vis auto-perceuse, cette structure autorise toutes les architectures sans limitation de forme. L’enveloppe métallique se décline à volonté en façade et en toiture avec tous les matériaux souhaités. L’habillage intérieur fait appel à la technologie de la plaque de plâtre sur ossature métallique, solution éprouvée et reconnus pour ses performances, sa souplesse et la qualité des finitions qu’elle autorise.
Le rez-de-chaussée de la maison (13 m x 13 m), en verre et inox poli miroir, s’organise autour d’un patio largement vitré séparant la cuisine du séjour. Les angles de la maison, libres de tous poteaux, peuvent s’ouvrir sur l’environnement extérieur et offrir de belles perspectives. Au contraire, l’étage de la maison se replie derrière un ruban en métal sans fenêtres (bardage extérieur Haironville). Le niveau accueille une grande chambre donnant sur une terrasse végétalisée et peut devenir indépendant grâce à l’escalier qui le dessert. La maison, d’une surface de 180 m², est très lumineuse et les espaces sont fluides grâce à un cloisonnement minimal. Le prix de revient au mètre carré est de 1.600 euros.
Gaëlle Hamonic + Jean-Christophe Masson : remarqués par leurs réalisations de maisons très souvent situées dans des contextes urbains complexes, ils travaillent aujourd’hui sur différents types de projets (publics et privés). Ils pratiquent une architecture dans laquelle lumière, graphisme et couleur prennent une dimension toute particulière. Ils sont Lauréats des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes 2002.
La maison en bois
La réflexion technique concernant la maison en bois des architectes Beckmann/N’Thépé a été mené par Jean-Luc Montier qui dirige un bureau d'études techniques de structures bois. Celui-ci présente les concepts mis en place avec les architectes, en partenariat avec Renov et le CNDB: «La structure devait rester apparente pour rythmer les façades, moduler l’agencement intérieur et extérieur et rendre intelligible la stabilité de l’ouvrage. Le principe défini, le projet a pu se bâtir sur une technique simple, répétitive et modulable pour une préparation et une mise en oeuvre rapide : sur les 45 m de façades, 113 portiques répartis tous les 40 cm constituent l’ossature primaire de l’ouvrage». «Chaque portique est constitué d’une grande traverse horizontale apparente qui démarque l’étage du rez-de-chaussée, supporte les terrasses et balcons et offre la possibilité de grands porte-à-faux. Des panneaux de grands formats sont fixés contre ces portiques qu’ils stabilisent, pour former les murs et les planchers. Des linteaux ceinturent l’ensemble et ménagent de grandes portées pour les baies vitrées. La rigueur de l’ensemble est atténuée par une fragilité apparente, mais permet de conserver toute sa cohérence à un agencement relativement complexe» poursuit-il.
«Le Kerto, constitué de couches de bois déroulées et recollées, était le matériau approprié pour réaliser les murs, les planchers, les plafonds apparents, les traverses fortement sollicitées et les linteaux de grande hauteur car ses caractéristiques mécaniques sont certifiées» précise enfin Jean-Luc Montier.
Pour les architectes, la maison de 200 m² s’apparente donc à un long «mur de bois» alternant parties opaques et parties à claire voix selon une géométrie stricte, une trame tri-dimensionnelle et constructive volontairement magnifiée. L’espace au rez-de-chaussée est fluide avec la cuisine qui prolonge visuellement le séjour. A l’étage, côté Ouest, une chambre avec son dressing et sa salle de bains bénéficie d’un accès indépendant.
Aldric Beckmann + Françoise N’Thépé : architectes, graphistes, designers, scénographes. Ils revendiquent clairement le caractère multidisciplinaire de leur formation et de leur production. Ils sont également Lauréats des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes 2002.
A la fin de la manifestation, ces maisons, oeuvres visitables, pourront être démontées et remontées pour un faible coût dans un autre lieu qui pourrait être un musée de plein air.
Huit autres maisons contemporaines sont visibles dans une exposition photo attenante aux deux constructions. Récemment réalisées, elles donnent une idée des différentes architectures possibles à partir d’un même mode constructif - bois ou métal - et sont faites sur mesure : un client, un site, un budget.
www.vivrecesthabiter.com
L’idée d’utiliser des techniques sèches, en bois ou en métal, est retenue car ces solutions constructives permettent un montage et démontage des maisons dans des délais très courts, et sont compatibles avec une démarche de développement durable. Le Comité National pour le Développement du Bois (CNDB) et le groupe Arcelor, à travers sa filiale Profil du Futur, montrent très vite un intérêt pour cet événement.
Voici en cinq points les atouts de ces constructions démontables :
Rapidité de mise en oeuvre
Le bois comme le métal nécessite une préparation en atelier. En retour, le chantier ne dure que quelques semaines.
Chantier propre
La conception des profilés et des structures en amont permet d’éviter une surabondance de matériaux et de moyens, il y a peu de déchets sur le chantier. Les éléments structurels de la maison en métal ont été assemblés et boulonnés sur le chantier, et les ensembles préfabriqués de la maison bois ont également été intégrés sur place avec un nombre de joints limités.
Caractère environnemental des matériaux
Le bois est renouvelable puisqu’il provient de forêts écologiquement gérées ; le métal, 100 % recyclable, économise les ressources naturelles ; et le plâtre utilisé pour l’habillage interne consomme moins de matériaux de carrières que les autres procédés de construction.
Approche du zéro défaut avec une préfabrication en usine
Avec les plans de montage précis et le passage prévu des gaines, les improvisations et les impondérables sont limités.
Enfin une grande liberté dans la conception et la forme des espaces.
La maison en métal
L’ensemble de la structure de la maison en métal conçue par Hamonic+Masson a été réalisé avec le procédé Styltech, développé par Profil du Futur (Groupe Arcelor). Réalisée à partir de profilés en métal galvanisé et assemblés par vis auto-perceuse, cette structure autorise toutes les architectures sans limitation de forme. L’enveloppe métallique se décline à volonté en façade et en toiture avec tous les matériaux souhaités. L’habillage intérieur fait appel à la technologie de la plaque de plâtre sur ossature métallique, solution éprouvée et reconnus pour ses performances, sa souplesse et la qualité des finitions qu’elle autorise.
Le rez-de-chaussée de la maison (13 m x 13 m), en verre et inox poli miroir, s’organise autour d’un patio largement vitré séparant la cuisine du séjour. Les angles de la maison, libres de tous poteaux, peuvent s’ouvrir sur l’environnement extérieur et offrir de belles perspectives. Au contraire, l’étage de la maison se replie derrière un ruban en métal sans fenêtres (bardage extérieur Haironville). Le niveau accueille une grande chambre donnant sur une terrasse végétalisée et peut devenir indépendant grâce à l’escalier qui le dessert. La maison, d’une surface de 180 m², est très lumineuse et les espaces sont fluides grâce à un cloisonnement minimal. Le prix de revient au mètre carré est de 1.600 euros.
Gaëlle Hamonic + Jean-Christophe Masson : remarqués par leurs réalisations de maisons très souvent situées dans des contextes urbains complexes, ils travaillent aujourd’hui sur différents types de projets (publics et privés). Ils pratiquent une architecture dans laquelle lumière, graphisme et couleur prennent une dimension toute particulière. Ils sont Lauréats des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes 2002.
La maison en bois
La réflexion technique concernant la maison en bois des architectes Beckmann/N’Thépé a été mené par Jean-Luc Montier qui dirige un bureau d'études techniques de structures bois. Celui-ci présente les concepts mis en place avec les architectes, en partenariat avec Renov et le CNDB: «La structure devait rester apparente pour rythmer les façades, moduler l’agencement intérieur et extérieur et rendre intelligible la stabilité de l’ouvrage. Le principe défini, le projet a pu se bâtir sur une technique simple, répétitive et modulable pour une préparation et une mise en oeuvre rapide : sur les 45 m de façades, 113 portiques répartis tous les 40 cm constituent l’ossature primaire de l’ouvrage». «Chaque portique est constitué d’une grande traverse horizontale apparente qui démarque l’étage du rez-de-chaussée, supporte les terrasses et balcons et offre la possibilité de grands porte-à-faux. Des panneaux de grands formats sont fixés contre ces portiques qu’ils stabilisent, pour former les murs et les planchers. Des linteaux ceinturent l’ensemble et ménagent de grandes portées pour les baies vitrées. La rigueur de l’ensemble est atténuée par une fragilité apparente, mais permet de conserver toute sa cohérence à un agencement relativement complexe» poursuit-il.
«Le Kerto, constitué de couches de bois déroulées et recollées, était le matériau approprié pour réaliser les murs, les planchers, les plafonds apparents, les traverses fortement sollicitées et les linteaux de grande hauteur car ses caractéristiques mécaniques sont certifiées» précise enfin Jean-Luc Montier.
Pour les architectes, la maison de 200 m² s’apparente donc à un long «mur de bois» alternant parties opaques et parties à claire voix selon une géométrie stricte, une trame tri-dimensionnelle et constructive volontairement magnifiée. L’espace au rez-de-chaussée est fluide avec la cuisine qui prolonge visuellement le séjour. A l’étage, côté Ouest, une chambre avec son dressing et sa salle de bains bénéficie d’un accès indépendant.
Aldric Beckmann + Françoise N’Thépé : architectes, graphistes, designers, scénographes. Ils revendiquent clairement le caractère multidisciplinaire de leur formation et de leur production. Ils sont également Lauréats des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes 2002.
A la fin de la manifestation, ces maisons, oeuvres visitables, pourront être démontées et remontées pour un faible coût dans un autre lieu qui pourrait être un musée de plein air.
Huit autres maisons contemporaines sont visibles dans une exposition photo attenante aux deux constructions. Récemment réalisées, elles donnent une idée des différentes architectures possibles à partir d’un même mode constructif - bois ou métal - et sont faites sur mesure : un client, un site, un budget.
www.vivrecesthabiter.com
