Une maison en bois massif où il fait bon... travailler

 

Le mode de construction, faisant appel à des madriers empilés, permet de répondre aux exigences du client, en concevant un lieu évolutif avec un open space de 250 m² où seuls quatre poteaux sont disposés. "La technique est celle des madriers contrecollés empilés", explique le dirigeant. Ces madriers sont fabriqués en usine à l'aide de plusieurs éléments de bois contrecollés et rabotés et sont disposés sur les fondations. "Le pin sylvestre vient de Finlande, car il y est naturellement durable, contrairement au pin français. La raison ? Il est à croissance lente dans ce pays rude et son veinage est plus serré. Et le Douglas ou le mélèze ont un aspect trop rustique pour être utilisés sans traitement, comme le pin", poursuit Mickaël Jan. Afin de réussir les tests d'étanchéité indispensables de nos jours pour garantir la performance énergétique du bâtiment, de la mousse est placée entre chaque madrier, "et les jonctions sont gérées impeccablement", insiste le responsable. "Ce n'est qu'une question de mise en œuvre. Nous travaillons toujours avec les mêmes équipes d'artisans et de PME locales qui connaissent notre niveau d'exigence".

 

5.000 tonnes de CO2 stockées
Autre avantage de la construction en bois, les délais de construction, très courts : "Depuis les fondations jusqu'à la livraison, nous avons mis 100 jours. Le bâtiment a été livré utilisable au mois de juin 2011", assure Mickaël Jan. "Le coût de revient est équivalent à celui d'une construction classique. Seulement les prestations que nous proposons sont haut de gamme. Et pour 1.400 €/m² on ne trouve pas ça dans les bâtiments béton", notamment grâce à des économies d'échelle réalisées sur la structure. Concernant les performances énergétiques, là encore, le matériau joue un rôle dans la régulation naturelle de l'hygrométrie. "Les consommations pour chauffer l'hiver sont très réduites. Et les employés disent le bâtiment confortable. Même en été grâce à une climatisation réversible". L'acoustique n'a pas été oubliée puisque le bois participe à l'absorption des vibrations et réduit la résonance. Quant au bilan carbone : "Ce qu'un autre bâtiment conventionnel consomme, notre bâtiment en bois le stocke", annonce fièrement le dirigeant de Mikabois, qui estime la quantité de CO2 stockée à 5.000 tonnes.

 

Afin que le bâtiment ne présente pas un aspect trop typé "chalet" mais qu'il arbore au contraire une apparence contemporaine, les profils des madriers ont été épurés avec un chanfrein discret. La société préconise un traitement du bois sur les façades extérieures, pour éviter qu'il ne grise rapidement, mais cette étape n'a rien d'obligatoire. Les volumes intérieurs n'ont pas non plus subi de traitement. Des partis pris tant esthétiques qu'écologiques pour un immeuble tertiaire qui se veut agréable à… vivre.

 

 

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