INCENDIE. Le 23 août 2019, un bâtiment de la cité Maison Blanche dans le 14e arrondissement de Marseille était la proie des flammes, délogeant une soixantaine de personnes. Cette copropriété dégradée était considérée comme prioritaire dans le cadre du plan Initiative copropriétés.
Il est un peu moins de 11 heures, sur le boulevard Danielle Casanova dans le 14e arrondissement de Marseille quand les marins pompiers découvrent l'incendie du bâtiment G de la cité Maison Blanche. Le feu part du balcon du 4e étage et lèche progressivement les étages supérieurs, pour arriver au 10e niveau. Dans un communiqué, les pompiers marseillais ne déplorent aucun blessé, mais les balcons du 4e et 8e étage ont été détruits.
Une semaine plus tard, la mairie de Marseille indique avoir "assuré l'hébergement des familles victimes de ce sinistre" et prolongé cette prise en charge "compte tenu des défauts d'assurance constatés". La municipalité dit également s'être engagée avec l'État à "poursuivre les mesures d'hébergement provisoire", et à trouver "des solutions de relogement individualisées et pérennes".
Des logements intégralement détruits par les flammes
Mais ces relogements ne concernent que les habitants dont les logements ont été intégralement détruits par les flammes. Dans une lettre ouverte au ministre du Logement parue lundi dans le journal La Marseillaise, certains habitants disent avoir été contraints à réintégrer leur logement pas les services municipaux, après passage d'experts.
Les habitants occupant les logements du 6e au 12e étage sont concernés, mais s'y refusent, pointant les "risques de troubles respiratoires liés aux nombreuses poussières et microparticules suite à l'incendie", les "risques d'effondrements" ou encore le danger "potentiel lié à la volatilité de l'amiante et du plomb identifié".
Excédés, les habitants délogés réunis en association ou en collectif réclament dans leur missive intitulée "L'adjoint Ruas, visage de l'indignité municipale" le départ de l'adjoint marseillais à la sécurité Julien Ruas.