La municipalité de Gennevilliers a décidé de murer samedi un logement qu'elle juge en mauvais état. L'objectif de cet acte est de sensibiliser les pouvoirs publics aux problèmes d'insalubrité des logements.

Un immeuble vient d'être muré à Gennevilliers en dépit de «l'illégalité de l'acte». Le but visé est d'interpeller les pouvoirs publics, selon une source municipale.

En effet, cette action est illégale «car les lieux appartiennent à un particulier et l'état d'insalubrité irrémédiable qui autorise le murage d'un logement privé, n'a pas encore été déclaré», a expliqué à l'AFP, Martine Monsel, adjointe au maire chargée du logement.

La municipalité a fait savoir qu'elle avait déposé en 2005 un dossier auprès du comité départemental d'hygiène concernant cette habitation. Mais entre temps, l'ordonnance du 15 décembre 2005 qui détermine un état d'insalubrité a été entérinée.

«Cette ordonnance qui donne une nouvelle définition de l'insalubrité irrémédiable, alourdit, ralentit les délais et augmente les coûts d'une déclaration d'insalubrité irrémédiable», selon Martine Monsel.

Ainsi, le premier adjoint de Gennevilliers Roland Muzeau qui est également député, doit poser une question à ce sujet mardi à l'Assemblée Nationale.

A noter que deux locataires, âgés de 64 et 74 ans, ont du être relogés suite à cette action.

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