Suite à la publication, lundi 31 janvier, de l'article intitulé "La rénovation urbaine ne fait pas que des heureux" qui relatait la résistance de certains locataires à quitter leur HLM, Jacques Bourgoin, maire PC de Gennevilliers explique sa politique du logement social.

La publication du rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur le "mal-logement" pointe une nouvelle fois la crise persistante du logement en France.
Le constat alarmant dressé par la Fondation confirme que les habitants des banlieues populaires subissent chaque jour les sinistres conséquences de cette situation.

Nous partageons, entre autres conclusions, l'inquiétude de la Fondation sur la notion de "renouvellement urbain", qualifié d'"arme à double tranchant". Selon le rapport "les 20 premiers dossiers examinés par le comité d'engagement de l'ANRU présentent un déficit de reconstruction de plus de 2300 logements".

Les Hauts-de-Seine illustrent les dangers que le renouvellement urbain peut constituer pour l'habitat social. A Rueil et Antony, inscrites dans le plan ANRU, les démolitions sont programmées sans que soient prévues autant de constructions au préalable, ni même après !
La ségrégation sociale, inacceptable, se double dans les Hauts-de-Seine d'une ségrégation spatiale : une ville sur deux, toutes dirigées par la droite, n'a pas 20 % de logements sociaux ; et dans le même temps M.Sarkozy, président du Conseil général, annonce sans concertation préalable la vente de 4000 logements HLM, dans un département qui compte 75000 demandeurs. Cette situation, nous la combattons !

A Gennevilliers, c'est de tout autre chose dont il s'agit. La rénovation urbaine, qui concerne la cité des 3F, située au coeur du quartier des Grésillons, c'est : la reconstruction avant la démolition (Gennevilliers a pris l'engagement de reconstruire 317 logements sociaux avant d'entamer toute démolition) ; une garantie de relogement : dans le même quartier, dans de l'habitat neuf, dans de petites résidences d'une trentaine de logements, avec un niveau d'effort identique pour les quittances ; l'affirmation d'un droit pour les Gennevillois à la qualité de leur habitat ; une large consultation des habitants, qui prend en compte les légitimes inquiétudes liées à une telle opération, qui a donné lieu à un vote démocratique (consultation de septembre 2004 à laquelle plus de 1000 habitants du quartier ont participée) et qui se poursuit (prochaine réunion publique le 16 Mars qui mettra en place les groupes de travail avec les habitants).

La municipalité de Gennevilliers est à la pointe du combat pour la défense d'un logement social de qualité et en quantité suffisante, pour la résorption de l'habitat insalubre. Les nombreux chantiers en cours le démontrent.

actionclactionfp