Au Luxembourg, l'ancien site sidérurgique Belval (Esch-sur-Alzette) se transforme peu à peu sous la houlette du paysagiste français Michel Desvigne. Cette réhabilitation qui accueillera prochainement des logements, commerces et une cité des sciences a pour objectif d'allier renouveau et respect du patrimoine historique.
La reconversion des anciens sites industriels est une problématique qui touche bon nombre de pays européens. Coincé entre la France, la Belgique et l'Allemagne, le duché du Luxembourg en fait partie. A quelques kilomètres du bassin sidérurgique lorrain, le site de Belval, commune d'Esch-sur-Alzette, va connaître prochainement une seconde vie. Une ville dans la ville qui associera renouveau et respect des bâtiments historique au caractère industriel. C'est le double objectif auquel le Néerlandais, Jo Coenen, lauréat du concours d'urbanisme, tente de répondre depuis 2001. Les 120 hectares disponibles ont été divisés en quatre quartiers : la terrasse des Hauts Fourneaux, le square Mile, le parc Belval et le quartier Belval. Au programme : commerces, logements, institutions scientifiques et d'enseignement, infrastructures sportives, centres culturels et de loisirs.
Incubateur d'entreprises
L'aménagement des espaces publics a été confié au paysagiste parisien Michel Desvigne, en collaboration avec les architectes paysagistes luxembourgeois Areal. Dans ces lieux marqués par le gigantisme industriel, les concepteurs se sont attachés à créer des espaces à échelle humaine. Pavement en brique, plans d'eau, jardins d'hiver, art urbain parsèment les bordures des hauts fourneaux. Les architectes ont privilégié l'eau comme élément principal des 9.400 m2 de surface afin de réfléchir la lumière du soleil dans l'ensemble du quartier.
Concernant le drainage des eaux de pluie, près de 5.000 ml (mètre linéaire) de caniveau du fabricant Birco ont été posés. Ces caniveaux possèdent une légère pente afin d'augmenter la vitesse d'évacuation des eaux et donc l'effet autonettoyant.
A travers cette réhabilitation, le Luxembourg a l'ambition de relancer l'économie de la région et redresser son image durement frappée par la désindustrialisation.
"Une limite a été franchie concernant l'acceptabilité des projets" V.Lavergne (architecte)
