Pour faire face au nombre croissant de visiteurs, le musée du Louvre rappelle à Paris l’architecte Ieoh Ming Pei, 17 ans après l’inauguration de la pyramide d’entrée en verre.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 5 millions de visiteurs au début des années 1990, 7,5 millions enregistrés en 2005 et 9 millions prévus pour 2010... Aujourd’hui, le musée du Louvre s’interroge sérieusement sur la saturation des espaces destinés à l’accueil du public. Et notamment le hall d’entrée situé sous la pyramide de verre, ouverte en 1989 au centre de la Cour Napoléon. Son auteur, l’architecte américain d’origine chinoise Ieoh Ming Pei, était ces jours-ci à Paris pour dresser un premier constat de la situation. Il étudiera cet été quelques solutions possibles, et en fera part à la direction du musée à la rentrée.

«Le Louvre a une architecture particulièrement rigide, qui rend difficile toute intervention, explique l’architecte. Il faut à la fois résoudre des problèmes fonctionnels complexes, préserver la qualité de l'espace, et notamment l'apparence de la cour Napoléon. Si l'on regarde l'ensemble des éléments qui occupent l'espace de la cour Napoléon, le déséquilibre entre certaines parties presque vides, les allers-retours inutiles du public entre la billetterie, les vestiaires et la "banque d'information", totalement inadaptée d'ailleurs aux besoins actuels du musée, il est clair qu'on doit et peut trouver une solution» («Le Monde», daté du 27 juin). Agé de 89 ans, Ieoh Ming Pei a déclaré qu’il ne se chargerait pas lui-même des travaux, disant ne plus avoir aujourd’hui l’énergie pour mettre en oeuvre un nouveau chantier.

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