Le sujet suscite une vive controverse dans le milieu de l'art français. Le projet de loi autorisant l'accord entre la France et les Emirats Arabes Unis pour la création d'un «musée du Louvre à Abou Dhabi» est examiné ce mardi par les députés.

Déjà adopté en première lecture par le Sénat le 25 septembre, le texte du projet de loi autorisant l'accord entre la France et les Emirats Arabes Unis pour la création d'un «musée du Louvre à Abou Dhabi» a essuyé les critiques de l'opposition socialiste et communiste, qui s'est abstenue.

Si le texte est voté par les députés, «ce sera véritablement l'acte de décès du musée public tel que nous l'avons connu, du musée né de la Révolution, enfant des Lumières et de la Nation», a lancé Jean Clair, ancien directeur du Musée Picasso, et l'un des pourfendeurs du projet, vendredi sur France Culture.

De son côté, la ministre de la Culture, Christine Albanel, sera mardi à l'Assemblée pour répondre aux questions des députés. «La ministre croit dans la capacité de la France à mener des grands projets d'ingénierie culturelle», a souligné lundi son cabinet.

Le «Louvre Abou Dhabi», dont l'ouverture est prévue à l'horizon 2012, sera un musée «universel», conçu et mis en oeuvre par la France. Le nom Louvre sera cédé pour trente ans. L'établissement émirati se verra prêter des oeuvres d'art par les musées français, notamment Le Louvre, pour des durées allant de six mois à deux ans, en vertu de l'accord de coopération signé le 6 mars dernier entre les deux pays. D'une durée de 30 ans, l'accord prévoit que les Emirats Arabes Unis verseront en contrepartie une somme totale d'environ un milliard d'euros dont 400 millions pour le musée du Louvre.

Par ailleurs, la construction du musée a été confiée à l'architecte français Jean Nouvel.

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