RETARD. L'autorité londonienne en charge des transports (TFL) a annoncé, ce lundi 10 décembre 2018, ne pas pouvoir assurer une ouverture à l'automne 2019, comme prévu depuis le mois d'août dernier. Le mégaprojet qui prévoit de relier Shenfield (est) à Reading (ouest) va également voir son budget augmenter.
"Il est évident qu'il y a encore une énorme charge de travail. Je ne peux pas garantir une ouverture à l'automne 2019", a averti Mark Wild, directeur général de Crossrail, au sujet de l'ouverture de la nouvelle ligne du métro londonien, baptisée Elizabeth. Déjà retardée d'un an en août dernier, l'autorité londonienne en charge des transports (TFL) n'a pas communiqué de nouvelle date de livraison pour le premier tronçon qui reliera Londres d'est en ouest, entre Abbey Wood et la gare de Paddington. Cependant, en se basant sur une étude du cabinet KPMG, la TFL a annoncé une augmentation du budget entre 1,8 Mrd € et 2,2 Mrds € supplémentaires, portant le budget total à plus de 19 milliards d'euros. Ce surcoût serait principalement financé par un emprunt d'1,4 Mrd € auprès du ministère des Transport. "Je n'ai pas caché ma colère et ma frustration concernant le retard du projet Crossrail. Cela a comme conséquences de renchérir significativement son coût", a réagi le maire de Londres, Sadiq Khan.
Pour rappel, le mégaprojet porté par Crossrail, prévoit de relier la ville de Reading à l'aéroport d'Heathrow, dans l'ouest de Londres, jusqu'à Shenfield, dans la banlieue est de la ville, soit 41 stations réparties sur une centaine de kilomètres dont 42 km souterrains. Débuté en 2009, "le plus vaste projet de construction en Europe", selon ses promoteurs, doit renforcer de 10 % les capacités de transports en commun par rail dans la capitale anglaise. Selon les prévisions, environ 200 millions de personnes utiliseront cette ligne chaque année.