URBANISME. Julien Denormandie, secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires et Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, ont affirmé vouloir préserver la loi Littoral, malgré l'adoption par l'Assemblée d'un amendement l'assouplissant.

"Je vais être très clair, la loi Littoral est un acquis qu'il ne faut absolument pas remettre en cause", déclare Julien Denormandie, secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, sur le plateau de l'Épreuve de vérité (Public Sénat/AFP/Radio Classique/Le Échos). Il a également ajouté : "Vous savez, je suis ingénieur agronome, donc la fertilisation des sols, je connais, et je vois bien tout l'intérêt de la loi Littoral".

 

Mi-mai 2018, les députés ont adopté un amendement LREM de la loi Elan, qui vise à permettre la construction, au cas par cas, sur les parcelles vides situées entre deux bâtiments d'un même hameau. Cette loi, voulue par les élus de communes proches du littoral, est contestée par les défenseurs de l'environnement. "Vous n'êtes absolument pas dans une remise en cause de la loi Littoral et encore moins de la bande des 100 m d'inconstructibilité qui est l'un des principaux acquis. Je veux être très rassurant sur ce point", explique Julien Denormandie.

 

Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot souhaite "veiller à ce que l'intégrité de la loi ne soit pas mis en cause", a-t-il annoncé en marge de l'inauguration du dispositif de réutilisation des eaux usées de la station d'épuration de Bonifacio, en Corse. "On n'a pas beaucoup de lois environnementales aussi fondatrices que la loi Littoral donc je vais faire en sorte qu'on ne l'affaiblisse pas", a ajouté le ministre. Il a également réagi au problème de certaines communes sous le coup de loi Littoral et la loi Montagne, concernées par le nouvel amendement validé par les députés : "Globalement, ça sera des aménagements à la marge et croyez-moi sous triple contrôle pour éviter qu'on s'engouffre dans une brèche."

 

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