Cinq ans après l'entrée en vigueur de la loi Handicap du 11 février 2005, qu'en est-il de son application ? A l'occasion de l'anniversaire de cette loi, ce jeudi, le secteur associatif du handicap dénonce les attaques faites par de récentes dérogations, et parle d'un véritable recul.
Alors que le 11 février marquera le cinquième anniversaire de la loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, les associations tirent la sonnette d'alarme. «Aujourd'hui, l'anniversaire de cette loi fondatrice se déroule dans un contexte de retour en arrière», dénonce la fédération des Apajh, les organismes accompagnant les handicaps.
La fédération revient en effet sur les «récentes attaques du gouvernement contre la loi du 11 février 2005». Elle rappelle notamment «l'introduction de dérogations pour la mise en accessibilité des lieux publics», «le report des pénalités versées à l'AGEFIPH pour les entreprises n'employant pas de personnes en situation de handicap», ou encore «la fiscalisation des indemnités liées aux accidents et maladies du travail».
L'Apagh dénonce un «démantèlement» de la loi, «au nom d'arbitrages budgétaires et des contraintes de la crise économique», et qui conduisent vers «un processus d'exclusion des droits fondamentaux pour les personnes en situation de handicap». L'Apajh appelle à «l'ouverture d'un grand débat national sur le bilan de la loi et sur la perception de la société civile sur le handicap», et annonce la publication, dans les mois à venir, d'un tableau de bord national évaluant l'application réelle de la loi du 11 février 2005.