ENTRETIEN. Évolution des normes, marché ralenti, reconnaissance du métier… Les architectes d'intérieur naviguent en eaux troubles. Dans une interview accordée à Batiactu, le vice-président du Conseil français des architectes d'intérieur (CFAI), Christophe Sarlandie, dresse un état des lieux de la profession.
En ces temps de crises, notamment immobilière et écologique, comment se porte le marché de l'architecture d'intérieur ?
Christophe Sarlandie. Nous connaissons la même situation que celle que vivent nos confrères architectes. Depuis fin 2023, le marché s'est crispé et les particuliers reportent leurs travaux. La clientèle professionnelle résiste mieux mais les budgets sont tout de même en baisse. Des agences nous ont fait part d'un chiffre d'affaires en recul de l'ordre de 10 à 25%, parfois même au-delà. La tendance est plutôt aux licenciements qu'aux embauches mais les agences établies résistent et limitent leurs investissements et leurs frais. Les phénomènes de crise sont cycliques. Celle de 2008 aussi avait engendré des turbulences importantes pour notre métier.
Comment accompagnez-vous les professionnels dans ces crises ?
C.S. Nous adaptons les tarifs des cotisations, échangeons et négocions avec les compagnies d'assurance. Par ailleurs, nous menons un rôle de veille en nous assurant de la bonne définition de la pratique professionnelle, afin que les architectes d'intérieur connaissent mieux les évolutions juridiques de notre métier. Et nous échangeons régulièrement avec les pouvoirs publics, dont le ministère de la Culture dont nous dépendons.
Zoom sur le CFAI
Créé en 2000, le Conseil français des architectes d'intérieur (CFAI) compte 800 adhérents. L'association s'attache à porter la bonne définition d'architecte d'intérieur, à représenter les professionnels auprès des pouvoirs publics et à les informer sur les dernières actualités les concernant.
Le métier d'architecte d'intérieur n'est pas réglementé. Appelez-vous à ce qu'il le soit ?
C.S. Il y aurait entre 10.000 et 13.000 architectes d'intérieur en France mais, comme vous l'avez dit, le métier n'est pas réglementé. Nous sommes soumis à l'assurance décennale. Ainsi, à peu près n'importe qui peut se réclamer architecte d'intérieur.Il vous reste 73% à découvrir.
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