La société anonyme de HLM Logirep vient d'annoncer qu'elle avait été mise en examen pour «fichage ethnique» par un juge d'instruction de Nanterre. C'est la deuxième fois que le bailleur social est poursuivi pour ces faits.

Le bailleur social Logirep, filiale régionale du groupe Polylogis vient d'annoncer qu'il était mis en examen dans une affaire de «fichage ethnique» par un juge d'instruction de Nanterre. Logirep avait déjà été poursuivie pour discrimination raciale à l'encontre d'un demandeur de logement.

 

Logirep qui gère 30.000 logements en Ile-de-France se défend de tout «fichage ethnique», en expliquant qu'elle «ne fait que collecter dans sa base de données un élément d'état civil : le lieu de naissance des candidats à l'attribution d'un logement et de ses locataires».

 

L'association SOS Racisme, qui avait déposé plainte en 2005, estime au contraire que la discrimination dont aurait été victime le demandeur de logement reposait sur un fichage ethnique distinguant notamment les français nés en métropole des français nés dans les départements d'Outre-mer.

 

Dans cette affaire, le plaignant, né à Paris et d'origine ivoirienne, avait été mis en contact avec le bailleur par son employeur, la RATP, pour un logement à Nanterre. Mais une responsable de Logirep lui avait annoncé, certainement de façon indélicate, un refus en expliquant qu'il y avait «déjà beaucoup de personnes d'origines africaine et antillaise» dans la tour et en invoquant, paradoxalement, la «mixité sociale» pour se justifier.
«On est obligé d'appliquer cela dans des tours et notamment à Nanterre parce que c'est des tours qui vivent très mal, on a beaucoup de problèmes et on essaie de mixer un peu toutes les origines et tous les revenus, donc voilà», avait a priori ajouté cette dernière au téléphone.

 

En 2008, le parquet de Nanterre avait requis dans le cadre de l'instruction le renvoi de Logirep pour discrimination raciale et un non-lieu pour le délit de fichage ethnique.

 

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