Le plan d'étage courant est découpé en trois logements. Ils sont tous traversants et bénéficient tous d'orientations multiples avec des ouvertures sur rue et sur cour. Les séjours des logements implantés rue Marx Dormoy se prolongent en saillie vers la rue par l'intermédiaire de l'excroissance de la façade. La forme du bâtiment est en totale adéquation avec l'organisation typologique des logements. Le pli du bow-window profite donc pleinement aux pièces de séjour, démultipliant le linéaire de façade et les angles d'ouverture. Côté opposé, rue Philippe de Girard, la saillie n'est pas autorisée mais le linéaire d'ouverture pour les séjours est maintenu.
Le dispositif de la courette intérieur, tradition parisienne s'il en est, apporte "de la lumière, des vues complémentaires, une intériorité calme par contraste avec un environnement urbain dense et bruyant", décrivent les architectes. Les deux courettes largement plantées fonctionnent également comme puits de fraîcheur qui profitent à tous les logements. L'escalier de distribution est adossé à la courette sud. La lumière naturelle directe dont il profite éclaire indirectement les parties communes à tous les étages. Ce lien constant avec la lumière naturelle, dans quasiment tout le projet, est un élément important pour se soustraire le plus possible à des environnements et des milieux artificiels. 85% de la surface habitable est éclairée naturellement, la quasi-totalité des pièces humides possède une fenêtre sur cour. Le taux d'ouverture atteint 34% de la surface habitable sur un niveau courant.
Les courettes fonctionnent en été comme des puits de fraîcheur. Leur petite dimension les maintient à l'ombre et l'épaisse végétation apporte une humidité qui contribue aussi au rafraîchissement de cet espace. La ventilation naturelle des logements traversants est ainsi renforcée par un fort différentiel de température entre les courettes et la rue, et contribue à maintenir le confort d'été et ainsi amortir les pics de chaleur.