Des logements sociaux THPE s'intègrent dans un quartier pavillonnaire (diaporama)

 

Dans cet univers verdoyant, l'utilisation du bois (pin Douglas) est donc apparue assez logique : «L'environnement paysager nous a incités à nous diriger vers une structure bois plutôt qu'un immeuble en béton maçonné», explique d'ailleurs l'architecte Louis Téqui. Une idée 100% bois qui a rapidement séduit le maître d'ouvrage, le bailleur social, Opievoy. Mais le matériau avait également d'autres avantages pour lui : «Le bois répond à plusieurs critères dont la limitation des émissions de CO2 et la qualité architecturale. En outre, la parcelle de départ étant réduite (16 x 50 m), la solution de diminuer l'épaisseur des murs par l'utilisation du bois permettait également de diminuer l'emprise au sol», nous raconte Louis Téqui.
L'ensemble s'est dont appuyé sur la performance de l'enveloppe. Avec des murs de 25 cm d'épaisseur, une isolation en laine de verre intégrée dans la structure bois, un rez-de-chaussée qui disposait d'une enveloppe en béton cellulaire, le projet a réussi à décrocher le label Très haute performance énergétique (THPE). Quant au chauffage, l'architecte a fait le choix de la raison : «On s'est orienté vers l'électrique car il n'y avait pas de gaz sur place. En outre, un système de PAC ou de géothermie n'était pas rentable pour un si petit projet», explique Louis Téqui.

 

Des appartements ouverts sur l'extérieur
Concernant les appartements eux-mêmes, leurs surfaces varient de 25 à 95 m2. Ainsi, on trouve deux studios, quatre T2, un T3 et un T5 dont les prix à la location oscillent entre 170 et 660 euros. Leur signe distinctif ? Ils présentent tous une double ou une triple orientation grâce à l'installation d'une loggia ouvrant sur la cuisine et le séjour. «Chaque cuisine bénéficie donc d'une fenêtre sur l'extérieur, d'une ventilation et d'une lumière naturelle. Les pièces humides sont implantées le long du mur aveugle sur la limite est», précise l'atelier d'architecture. Cette ouverture sur un côté doit permettre de profiter entièrement de la verdure environnante : «On souhaitait conserver une interaction avec le jardin», souligne Louis Téqui. Quant aux parties communes, elles sont soignées et portées par deux escaliers en acier : «Nous avons fait en sorte de désolidariser les deux escaliers du bâtiment afin d'optimiser l'acoustique et faciliter la mise en œuvre», note le maître d'œuvre.

 

A travers ses choix de matériaux, ses choix de construction et ses choix de circulation, l'architecte espère ainsi affaiblir la porosité entre l'intérieur et l'extérieur et accroître la relation entre l'environnement et le résident.