ROYAUME-UNI. Le Gouvernement britannique a annoncé qu'il mettrait la main à la poche pour effectuer un retrait et un remplacement de 158 isolations thermiques par l'extérieur (ITE). Cet effort de 450 millions d'euros concernera le secteur social.
Theresa May, premier ministre britannique, a visiblement entendu les appels récents de plusieurs parlementaires : son Gouvernement vient d'annoncer qu'il allait débloquer plus de 450 millions d'euros pour financer la dépose et le remplacement de 158 bardages d'isolation thermique par l'extérieur (ITE) considérés comme non-sécurisés au regard du risque incendie.
"Le Gouvernement va entièrement financer le retrait et le remplacement de bardages non-sécurisés", peut-on en effet lire dans un communiqué du 16 mai 2018. Ce financement concerne les bâtiments du secteur social uniquement.
1.250 bâtiments inspectés depuis juin 2017
"A la suite de la tragédie de la tour Grenfell, le gouvernement a rapidement mis en place un programme complet de vérification des bâtiments", avance le communiqué du Gouvernement. Les services de sécurité incendie sont passés dans plus de 1.250 bâtiments de moyenne et grande hauteurs. Pour en tirer, notamment, la conclusion suivante : les produits de façade en aluminium composite sur des bâtiments de plus de dix-huit mètres doivent être retirés sans délai. C'est pour soutenir les organismes de logements sociaux dans cet effort financier que l'État a décidé de débloquer ces fonds.
Plus de 65% des bâtiments sur lesquels ce type d'installations ont été repérées sont actuellement en passe d'être traités. Mais quid du secteur privé ? Le Gouvernement est clair : "Les propriétaires de bâtiments du secteur privé doivent s'assurer que les habitations sont sécurisées."
"L'argent débloqué concerne le secteur social", a ajouté une porte-parole de Theresa May, citée par le Guardian. "Nous attendons des gestionnaires d'immeubles du secteur privé de prendre leurs responsabilités et de retirer et remplacer les bardages concernés, sans faire peser le coût des opérations sur les locataires." Le message est clair, et ce scénario pourrait se reproduire en France dans les mois à venir.