Après avoir affiché un rebond de 8% au second trimestre 2013, le nombre de mises en chantier a enregistré une hausse de 4,7 % de mai à juillet par rapport à la même période de 2012. Une bonne nouvelle tempérée néanmoins par des autorisations de construire toujours à la peine. Explications.
Le léger vent d'optimisme, qui a soufflé au second trimestre, avec une reprise des mises en chantier, semble se confirmer. En effet, de mai à juillet 2013, le nombre des mises en chantier de logements atteint près de 84.800, soit une hausse de 4,7 % par rapport à la même période l'année dernière.
Cependant, si le secteur des logements collectifs augmente de 15,7 %, d'autres sont en perte. Ainsi, la construction de logements individuels affiche globalement une légère baisse de 1,4 %. "Celle-ci résulte de deux évolutions contraires : la construction de logements individuels purs baisse de 3%, tandis que celle des logements individuels groupés augmente de 3,7 %", explique le ministère du Développement durable dans sa note de conjoncture. Même tendance pour les mises en chantier de logements en résidence qui reculent de 14,8 %. Globalement, en glissement annuel, le nombre de logements commencés chute de 12,8 %. Un recul qui n'est pas prêt de s'arrêter, selon Benoît Heitz, économiste à la Société Générale : "La reprise de l'immobilier n'est pas pour demain", a-t-il confié à l'AFP. Une tendance liée selon l'économiste à la courbe du chômage. Même réflexion pour Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris-X, qui n'aperçoit pas "de signe d'une remontée des mises en chantier dans les mois qui viennent, l'année devrait s'achever par un petit 330.000 mises en chantier", a-t-il précisé.
Des autorisations toujours à la peine
Une analyse portée également par les chiffres des autorisations qui sont toujours en repli. Ainsi, en glissement annuel, le nombre de logements autorisés à la construction diminue de 10,8% et sur les trois derniers mois par rapport aux trois mois précédents de 8,6 %.
De mai à juillet 2013, 103.100 logements ont été autorisés à la construction en France, soit une chute de 21,7 % par rapport à la même période de l'année dernière. La construction neuve, qui représente 87 % de l'offre de logements, dégringole de 22,9 % par rapport aux mêmes trois mois un an plus tôt. Même constat pour la construction de logements individuels, qui diminue, elle-aussi, de 23,5 % : "La diminution affecte plus les logements individuels purs (- 26,4 %) que les logements individuels groupés (- 17,5 %). La construction de logements collectifs se réduit de 21,9 %. La construction de logements en résidence est en moindre repli (- 7,4 %)", souligne le ministère du Développement durable.
Au final, cette conjoncture ne facilite pas les ventes de logements neufs qui coincent toujours avec 25.100 unités de logements neufs mis en vente, soit une baisse de -21,8% au second trimestre 2013 par rapport au même trimestre 2012. "Après la forte hausse du premier trimestre, les mises en ventes retrouvent ainsi la tendance à la baisse amorcée mi-2012", note le ministère.