Les derniers chiffres publiés mardi par le réseau Century 21 confirment les tendances évoquées courant décembre par les Notaires : le 4e trimestre enregistre un record historique du prix au m2, tandis que l'augmentation des prix sur 12 mois atteint 8.7% France entière. Paris reste hors norme, avec un prix moyen au m2 qui bondit de 18.46%. Détails.
L'immobilier en France vient de battre des records. Ainsi, au 4e trimestre 2010, le prix au m2 s'élevait à 2.580 €, contre 2.549 € au plus haut de 2008. Sur l'ensemble de l'année, la hausse est de 8.7% (+10.6% pour les appartements, +6.7% pour les maisons), et même de +18.46% pour la capitale, qui vole ainsi de record en record.
Après deux années de baisse continue, le marché est reparti de plus belle en 2010. Les raisons ? L'appétence des ménages pour la pierre et les taux d'emprunt exceptionnellement bas, indique Century 21. Ce qui a naturellement impacté le nombre de transactions (+14.9% dans le réseau Century 21, par exemple) et provoqué le raccourcissement des délais de vente. Une tension entre l'offre et la demande qui aura joué en défaveur des acquéreurs, qui ont vu leurs marges de négociation s'atténuer, précise Century 21.
Retour à la sagesse en 2011
Si les prix au m2 de la capitale approchent la barre des 20% sur 12 mois, ceux de l'Ile-de-France ont profité de la locomotive parisienne pour tirer leur épingle du jeu. Ainsi, sur 1 an, les prix au m2 ont bondi de 7.8% (8.8% pour les maisons, 6% pour les appartements), avec des disparités selon les départements. Ce sont les Hauts-de-Seine (92) qui affichent les variations les plus fortes, avec une hausse de +12.8% sur 12 mois, tous types de biens confondus. La province, en revanche, « fait preuve de plus de sagesse », indique le réseau, qui note un écart entre offres et demandes moins important et au final un réajustement des prix. Certaines régions enregistrent même des baisses de prix au m2, comme l'Alsace, la Bourgogne et le Nord/Picardie.
Un sérieux coup de frein devrait toutefois caractérisé la nouvelle année qui débute. « Une hausse des prix de l'immobilier entre 2 et 3% n'est pas à exclure », prédit Century 21. Des chiffres assez éloignés de l'envolée de 2010… Le réseau a déjà remarqué un allongement des délais de vente au 4e trimestre 2010 et une diminution des surfaces achetées entre le 1er et le 2nd semestre 2010. Des signes qui préfigurent une stagnation du marché, qui bénéficiera toutefois des aides de l'Etat, comme le PTZ+ entré en vigueur le 1er janvier (lire article). Enfin, la remontée des taux de crédit immobilier devrait également freiner les ardeurs des secundo-accédants, estime Century 21, et conduire les transactions de 2011 sur le fil de la solvabilité.
