Jean Perrin, président de l'UNPI (Union nationale de la propriété immobilière) s'est prononcé jeudi contre la pratique du « testing ». Et de revendiquer le droit pour les propriétaires de choisir leurs locataires.

La réaction de Jean Perrin fait suite aux propos de Dominique de Villepin jeudi concernant la lutte contre les pratiques discriminatoires en matière de logement. Ce dernier a en effet annoncé jeudi que la pratique du «testing» serait légalisée et que la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) pourrait infliger jusqu'à 25.000 euros d'amende.
Or, bien que l'UNPI affirme partager «la volonté du gouvernement de lutte contre les injustices et soutient sa politique contre la discrimination», elle estime que les pratiques de «testing» ne sont pas une bonne solution.

«Si les pratiques de ?testing? étaient mises en oeuvre à l'égard des bailleurs privés, cela ne pourrait avoir que des résultats négatifs et irait à l'encontre de la politique menée par le gouvernement notamment pour la remise sur le marché de logements vacants», déclare l'UNPI dans un communiqué.
Et de poursuivre : «Les bailleurs privés ne peuvent accepter d'être suspectés de discrimination et d'être soumis à de telles pratiques».
Selon Jean Perrin, pour une bonne location, quatre conditions sont essentielles : «que le bailleur privé puisse continuer à choisir son locataire, que le logement soit occupé dans des conditions conformes à sa destination, que le bailleur puisse récupérer son bien dans les termes prévus par le contrat et enfin, que le paiement du loyer soit assuré».

Rappel

Terme emprunté de l'anglais, le testing consiste à présenter des jeunes d'origine européenne, puis des jeunes d'origine maghrébine ou africaine, pour prouver la sélection opérée sur ces critères raciaux à l'entrée de discothèques, restaurants, campings, pour l'embauche dans une entreprise ou la location d'un logement.

actionclactionfp