La dernière note de conjoncture des Notaires de France indique un marché de l'ancien toujours plus hétérogène, tandis que dans le neuf, les effets du PTZ+ se font attendre. Au final, elle conclut à une baisse des volumes de vente et du nombre de contrats signés par rapport à 2010.

Le volume des ventes de logements anciens semble se tasser, selon la note de conjoncture de juillet des Notaires de France. Ainsi, au 1er trimestre 2011, sur l'ensemble de la province, les volumes sont en hausse de 24% par rapport au 1er trimestre 2010, mais en baisse de 3% par rapport au 4e trimestre 2010. En Ile-de-France, les ventes affichent un léger recul au 1er trimestre 2011 (-4%) par rapport à la période correspondante de 2010.

 

Côté prix, les écarts se creusent, les indices de ce 1er trimestre 2011 faisant état d'une hausse, sur un an, de 10.5% pour les appartements, alors que celui des maisons progresse de 7.8%. Cette divergence entre les deux marchés se confirme sur les trois derniers mois : +1.9% pour les appartements contre -0.8% pour les maisons. Les Notaires avancent deux explications à cela : d'abord, le prix des logements qui oblige les acheteurs à acquérir un appartement plutôt qu'une maison ; ensuite, l'attrait du placement immobilier en logement collectif, « valeur refuge » pour les investisseurs. En détail, l'on constate également que cette disparité entre maisons et appartements est valable tant en province qu'en Ile-de-France (cf. cartes).
Notaire
Notaire

 

La fiscalité, facteur essentiel dans l'évolution du marché
Le marché du logement neuf, pour sa part, atteint, au 1er trimestre 2011, son niveau le plus bas depuis le 4e trimestre 2008, avec 22.000 ventes , soit 17.2% de moins qu'au 1er trimestre 2010. En cause, la réduction des avantages fiscaux liés à l'investissement locatif, la disparition du Pass-foncier, mais aussi la trop récente mise en place du PTZ+, dont les effets ne devraient se faire sentir que dans quelque temps.

 

Quant aux prix sur un an, ils sont à la hausse, avec +6.8% dans le collectif et +2.8% dans l'individuel, principalement en raison de l'augmentation du foncier depuis deux ans et de l'impact de la norme BBC, indiquent les Notaires.

 

Enfin, si les Notaires estiment que le marché du neuf est aujourd'hui tributaire des aménagements fiscaux prévus dans la prochaine loi de finances, ils prévoient néanmoins une baisse de volume en 2011 par rapport à l'an dernier où l'on avait atteint 115.000 ventes. De même, le nombre de contrats signés dans le logement ancien devrait être en recul cette année, alors qu'il s'élevait à 782.000 en 2010. « Mais rien n'est joué », clament les Notaires, qui évoquent la remontée des taux d'intérêt et le format du PTZ+ « bien adapté au marché de l'ancien en province et au neuf dans les grandes villes ». En revanche, les Notaires restent fermes sur l'évolution des prix qui sera « modérée » et qui « en aucun cas » ne sera à deux chiffres comme en 2010.

 

actionclactionfp