S'il veut éviter le retour des émeutes, devenues un des moyens de contestation sociale privilégiés des Algériens, le futur président devra trouver rapidement des solutions aux problèmes du chômage, de l'approvisionnement en eau et du logement.
Ces problèmes empoisonnent la vie des Algériens depuis l'indépendance du pays en 1962, tous les gouvernements ayant échoué à les résoudre, chacun arguant de la colonisation, de la démographie galopante, de la dette extérieure, ou encore de la "décennie noire" de l'islamisme armé à partir de 1992 pour expliquer leur échec.
Touchant les quartiers défavorisés, notamment des grandes villes, cette situation alimente le mécontentement des populations, poussant les jeunes à la révolte et à l'écoute des islamistes, toujours à l'affût pour exploiter cette grogne et s'en servir pour renforcer les maquis et les groupes de soutien dans les villes et les campagnes.
Toutefois, les groupes armés islamistes sont en perte de vitesse et les attentats en nette diminution depuis l'été 2003.
La crise kabyle, qui dure depuis avril 2001, a éclaté à la suite d'une bavure d'un gendarme qui a tué un lycéen à Béni Douala, près de Tizi Ouzou (Grande Kabylie, 110 km à l'est d'Alger).
Elle n'a été, cependant, que "la goutte qui a fait déborder le vase", selon l'expression des jeunes manifestants qui ont affronté, "la rage au coeur", les forces de sécurité pendant plusieurs semaines.
Ils ont dénoncé la "hogra", expression populaire signifiant le mépris mêlé d'injustice des plus forts à l'égard des plus faibles.
En invoquant la "hogra", ces jeunes entendaient stigmatiser, selon eux, les abus de pouvoir des autorités, l'impunité dont jouissent ceux qui accaparent logements, emplois et autres avantages par des moyens frauduleux et la corruption.
Les émeutes de Kabylie, qui ont fait plus de 100 morts lors du "printemps noir" en 2001, ont touché d'autres régions, devenant au fil des jours un moyen de contestation, "le seul qui fasse bouger les autorités", pour les populations, notamment les jeunes toujours prompts à en découdre avec les forces de sécurité.
La presse fait état régulièrement de groupes barrant des routes, incendiant des mairies, s'attaquant aux édifices publics.
Les raisons invoquées sont le manque de logements, les pénuries d'eau, des routes promises et jamais réalisées, ou encore des attitudes méprisantes des responsables ou de membres des forces de sécurité.
Le problème le plus épineux et récurrent est toutefois celui du logement que les autorités semblent incapables de résoudre en raison notamment d'une démographie galopante qui a vu l'Algérie passer de 10 millions d'habitants en 1962 à 32 en 2004.
Il est reproché aux autorités de lancer des projets puis de les abandonner, de mettre plusieurs années à construire quelques centaines d'appartements pour les allouer en fin de compte selon des critères suscitant la colère des populations qui recourent alors à l'émeute pour se faire entendre.
Le Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a déclaré le 20 mars à l'occasion d'un salon de l'habitat à Alger, que l'Algérie viendrait à bout de la crise du logement d'ici 2010.
Il a précisé que l'Algérie avait réalisé 700.000 logements durant les 5 dernières années, alors que 300.000 étaient en cours de réalisation. Ce nombre est largement insuffisants au vu de la demande et du déficit d'un million de logements que le pays accuse depuis des décennies.
Actuellement, les logements, d'ailleurs de petites surfaces, sont occupés par 6,1 personnes en moyenne, selon des statistiques officielles.
Touchant les quartiers défavorisés, notamment des grandes villes, cette situation alimente le mécontentement des populations, poussant les jeunes à la révolte et à l'écoute des islamistes, toujours à l'affût pour exploiter cette grogne et s'en servir pour renforcer les maquis et les groupes de soutien dans les villes et les campagnes.
Toutefois, les groupes armés islamistes sont en perte de vitesse et les attentats en nette diminution depuis l'été 2003.
La crise kabyle, qui dure depuis avril 2001, a éclaté à la suite d'une bavure d'un gendarme qui a tué un lycéen à Béni Douala, près de Tizi Ouzou (Grande Kabylie, 110 km à l'est d'Alger).
Elle n'a été, cependant, que "la goutte qui a fait déborder le vase", selon l'expression des jeunes manifestants qui ont affronté, "la rage au coeur", les forces de sécurité pendant plusieurs semaines.
Ils ont dénoncé la "hogra", expression populaire signifiant le mépris mêlé d'injustice des plus forts à l'égard des plus faibles.
En invoquant la "hogra", ces jeunes entendaient stigmatiser, selon eux, les abus de pouvoir des autorités, l'impunité dont jouissent ceux qui accaparent logements, emplois et autres avantages par des moyens frauduleux et la corruption.
Les émeutes de Kabylie, qui ont fait plus de 100 morts lors du "printemps noir" en 2001, ont touché d'autres régions, devenant au fil des jours un moyen de contestation, "le seul qui fasse bouger les autorités", pour les populations, notamment les jeunes toujours prompts à en découdre avec les forces de sécurité.
La presse fait état régulièrement de groupes barrant des routes, incendiant des mairies, s'attaquant aux édifices publics.
Les raisons invoquées sont le manque de logements, les pénuries d'eau, des routes promises et jamais réalisées, ou encore des attitudes méprisantes des responsables ou de membres des forces de sécurité.
Le problème le plus épineux et récurrent est toutefois celui du logement que les autorités semblent incapables de résoudre en raison notamment d'une démographie galopante qui a vu l'Algérie passer de 10 millions d'habitants en 1962 à 32 en 2004.
Il est reproché aux autorités de lancer des projets puis de les abandonner, de mettre plusieurs années à construire quelques centaines d'appartements pour les allouer en fin de compte selon des critères suscitant la colère des populations qui recourent alors à l'émeute pour se faire entendre.
Le Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a déclaré le 20 mars à l'occasion d'un salon de l'habitat à Alger, que l'Algérie viendrait à bout de la crise du logement d'ici 2010.
Il a précisé que l'Algérie avait réalisé 700.000 logements durant les 5 dernières années, alors que 300.000 étaient en cours de réalisation. Ce nombre est largement insuffisants au vu de la demande et du déficit d'un million de logements que le pays accuse depuis des décennies.
Actuellement, les logements, d'ailleurs de petites surfaces, sont occupés par 6,1 personnes en moyenne, selon des statistiques officielles.