STATISTIQUES. Les chiffres officiels de la construction à fin mai montrent un effondrement, à la fois des mises en chantier et des autorisations, sur les trois mois impactés par le confinement.
Les chiffres ne sont pas bons. A fin mai, le service des statistiques du gouvernement enregistre une baisse de 46% sur trois mois par rapport aux trois mois précédents, à la fois des mises en chantier et des autorisations de logements. Avec 53.900 logements commencés et 65.700 autorisés, mars, avril et mai, impactés par le confinement, auront donc été les mois d'un effondrement de la construction en France. Rapportés sur un an, les chiffres du mois de mai donnent une baisse de 8,8% des autorisations et de 10,2% des mises en chantier.
Cette chute a touché de manière globalement uniforme tous les secteurs du marché, à savoir les logements collectifs, les maisons individuelles et l'individuel groupé. Au mois le mois, la chute des autorisations de construction par rapport à la moyenne des trois mois précédant le confinement est évaluée à 19% en mars (avec seulement un demi-mois de confinement), 65% en avril et 54% en mai. La baisse des mises en chantier a été plus marquée en mars, dans un contexte de quasi-arrêt de l'activité de la construction en début de confinement : -39% par rapport à la moyenne des trois mois précédant le confinement, et -84% pendant la deuxième quinzaine de mars par rapport à la première, indique le service des statistiques du gouvernement.
Avant le confinement, la dynamique était bonne, selon le ministre
Pour le ministère de la Ville et du Logement, ce phénomène est clairement lié au coronavirus, puisque "la dynamique des autorisations et des mises en chantiers de logements était stable sur un an avant la crise (+0,2% d'autorisations sur un an en février 2020), avec une forte augmentation de l'activité juste avant la crise (près de 10% de logements autorisés en plus les trois mois avant le confinement par rapport aux trois mois précédents". Le ministre Julien Denormandie a ainsi indiqué, dans un communiqué du 2 juillet, que "le déconfinement progressif a permis une légère reprise au mois de mai par rapport au mois d'avril", en matière d'autorisations notamment.