CONJONCTURE. Malgré un (léger) rebond au mois de juillet au niveau des autorisations, les chiffres de la construction de logements restent moroses cet été, d'après les statistiques officielles. Sur le long terme, la baisse est spectaculaire.
La construction de logements en France poursuit sa chute. Les chiffres de cet été, dévoilés fin août par l'administration, confirment les craintes du secteur, qui tire la sonnette d'alarme depuis plus d'un an maintenant.
Si les délivrances de permis enregistrent, en juillet dernier, un (très léger) rebond de 2% par rapport au mois précédent, le nombre (32.400) se situe toujours très en dessous de son niveau moyen des douze mois précédant le premier confinement (16%). D'août 2022 à juillet 2023, 397.600 logements ont été autorisés à la construction, soit 13,6% de moins qu'au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).
à lire aussi
Côté mises en chantier, le repli est quasiment de même ampleur. En juillet 2023, 28.900 logements ont été commencés. Un nombre inférieur de 9% à sa moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire. Mesurée sur douze mois, la baisse atteint 13,4 % par rapport aux douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).
Toutes les typologies sont en baisse
La situation est telle que tous les segments sont en forte baisse sur un an, et ce en autorisations comme en mises en chantiers. Seules les autorisations de logements en résidences ne diminuent que légèrement. Les permis pour des logements collectifs ordinaires chutent de 19,4%, tandis que les logements individuels s'effondrent, qu'il s'agisse de groupés (-28,1%) ou d'individuels purs (-32,2%).
à lire aussi
Ce sont également les logements individuels purs dont les mises en chantier baissent le plus drastiquement : en un an, ceux-ci enregistrent une chute de 19,3% par rapport aux douze mois précédents. L'individuel groupé résiste mieux, avec -11,6% sur un an. Une baisse comparable aux résidences et aux logements collectifs ordinaires, autour de 10%.