Mercredi devant le squat dit «des mille» à Cachan (Val-de-Marne), le porte-parole de Droit au logement (DAL) Jean-Baptiste Eyraud a appelé à rester «très vigilant» sur les menaces d'expulsion avant la trêve hivernale.

Une soixantaine de personnes s'étaient rassemblées devant le bâtiment à la suite de rumeurs évoquant une possible évacuation, a constaté l'AFP.
«A force de rumeurs, un jour, ça peut arriver», a déclaré Jean-Baptiste Eyraud, en demandant que «soit mis fin à cette politique d'expulsion» qui suscite, selon lui, «une émotion de plus en plus forte».

Militants du DAL, du comité de soutien et habitants du squat se sont rassemblés pendant près de trois heures, tôt mercredi matin, devant l'immeuble du CROUS (centre régional des oeuvres universitaires) occupé depuis deux ans, à la suite de rumeurs faisant état d'une possible évacuation du squat mercredi à l'aube.
Dénonçant une «situation scandaleuse qui dure depuis trop longtemps», Jean Frouin, délégué régional de la Ligue des droits de l'Homme, a espéré que les autorités «n'en arriveront pas à de telles extrémités», d'autant que la trêve hivernale au 1er novembre ne s'applique pas aux squatters.
Plusieurs centaines de personnes - essentiellement des familles selon les habitants - vivent depuis deux ans dans cet immeuble du CROUS situé sur le campus de l'Ecole normale supérieure de Cachan, qui devrait être démoli.

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