Concernant la politique du logement, la proposition n° 139 sera d'unifier les ministères de l'Aménagement du territoire, des Transports et du Logement, afin de "rééquilibrer la politique de la ville vers les zones désertifiées et rurales". Une mesure qui se traduira par un soutien des investissements dans les infrastructures en ruralité (très haut débit Internet, couverture téléphonique, réseau routier) ainsi que par une renationalisation des sociétés d'autoroutes.
Marine Le Pen souhaite faciliter l'accès à la propriété en renforçant les dispositifs de prêts aidés et en améliorant les conditions de rachat des logements sociaux par leurs locataires, "pour parvenir à 1 % du parc HLM vendu chaque année". En parallèle, elle propose de réduire de 10 % les droits de mutation. Si elle est élue à la présidence, la candidate lancera un grand plan d'aide à la construction et à la réhabilitation des logements, avec une baisse de la taxe d'habitation pour les revenus modestes ou un gel de son augmentation, par la pérennisation des APL, quelles que soient les conditions de ressources. Elle déclare vouloir créer une "Protection-Logement-Jeunes" avec un vaste plan de construction de résidences étudiantes et une revalorisation de 25 % des aides qui leur sont dédiées. Du côté du parc social, qui sera attribué prioritairement aux nationaux, elle envisage d'appliquer l'obligation de jouissance paisible, sous peine de déchéance du bail.
Pour favoriser le bâtiment, Marine Le Pen veut également "rationnaliser et simplifier les normes d'urbanisme et de construction afin de résorber les tensions sur le marché du logement", tout en veillant à la préservation des espaces protégés naturels (littoral, montagne). Elle propose également de créer 40.000 places supplémentaires de prison dans les 5 ans, soit une augmentation des capacités pénitentiaires de +69 % qui correspondrait à la construction de plus de 150 maisons d'arrêt et centres de détention.