Les travaux du viaduc de la Dordogne, le plus grand ouvrage d'art de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, ont été lancés vendredi 26 avril à Saint-Loubès (Gironde). Long de 1.319 mètres, il permettra à la LGV - dont la mise en service de la ligne est prévue pour mi-2017 et reliera Paris-Bordeaux en 2h05 - de franchir la rivière.
Après une phase préparatoire des travaux, qui a débuté en juillet 2012, les fondations de la première pile du viaduc de la Dordogne, plus grand ouvrage d'art de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (SEA) Tours-Bordeaux avec ses 1.319 mètres de long, viennent de démarrer concrètement ce vendredi 26 avril. Sous la maîtrise d'ouvrage du concessionnaire Lisea le groupement COSEA, - mené par Vinci Construction- ces travaux d'envergure mobilisent plus de 40 entreprises.
Un viaduc principal long de 800 m en béton pré-contraint
"A cheval sur les communes de Saint-Loubès (rive gauche), Cubzac-les-Ponts (en bord de rivière) et de Saint-Romain-La Virvée (rive droite), le viaduc, long de 1.319 mètres, permettra à la LGV SEA Tours-Bordeaux de franchir la Dordogne", soulignent Lisea, RFF et la préfecture de région Aquitaine dans un communiqué. Cet ouvrage, le plus grand du projet, sera composé de trois parties : au sud, un viaduc d'accès de 177 mètres de long, en structure mixte acier-béton ; au centre, un viaduc principal long de 800 m en béton pré-contraint, et au nord, un viaduc d'accès de 342 mètres en acier-béton.
Les travaux de génie civil devraient ainsi s'achever au cours de l'année 2015 pour laisser ensuite la place aux travaux ferroviaires. L'installation des équipements ferroviaires devrait donc durer un an et permettre de réaliser un an d'essais avant l'arrivée de la LGV.
Globalement, le chantier général bat son plein. Sur les 33 kilomètres de LGV Tours-Bordeaux dont le raccordement d'Ambarès-et-Lagrave en Gironde, les travaux ont démarré sur 31 des 56 ouvrages d'art prévus. "Un pont est même déjà achevé et mis en service : le rétablissement du Pont Coty à Ambarès-et-Lagrave", précisent les maîtres d'ouvrages.
Les délais et l'enveloppe financière respectés
D'après Xavier Neuschwander, le président de Cosea, filiale de Vinci, les délais seront tenus. La ligne doit être mise en service, en effet, le 31 juillet 2017, 73 mois après les prises de contact initiales avec les riverains. "Et l'opération se déroule dans le respect de l'enveloppe financière fixée par le contrat de concession et de la convention de financement signée avec l'Etat et les collectivités contributrices (Ndlr : l'investissement se monte à 7,8 milliards d'euros)", conclut-il dans un communiqué. A la mise en service mi-2017, la LGV SEA mettra Bordeaux à 2h05 de Paris.