Le ministre espagnol des Transports, Magdalena Alavarez, et Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, de l’Aménagement et du Développement durables, ont assisté vendredi à l'achèvement des travaux du percement du tunnel du Perthus qui ouvre la voie à la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) Perpignan-Figueras.

Le tunnel du Perthus, dont les travaux ont commencé en juillet 2005 est constitué de deux tubes indépendants sur une longueur totale de 8,3 kilomètres, 7,3 kilomètres en France et un kilomètre en Espagne. Le premier tunnelier (tunnel ouest) avait achevé ses travaux de percement le 1er octobre 2007.

La LGV Perpignan-Figueras s'inscrit dans le cadre du projet de ligne à grande vitesse Madrid-Barcelone-frontière française, priorité des programmes RTE de l'Union européenne (réseaux transeuropéens). Le tronçon international de la ligne mesure 44,4 kilomètres (24,6 kilomètres en France et 19,8 kilomètres en Espagne).

La ligne Perpignan-Figueras a été concédée au consortium TP Ferro, composé à 50/50 par le français Eiffage et l'espagnol ACS/Dragados. Elle court sur 44 kilomètres entre Perpignan et Figueras, dont 8 km de tunnel. L'investissement se monte à 1,1 milliard d'euros, dont 110 millions aux concessionnaires, 590 millions de subventions franco-espagnoles, et un emprunt de 410 millions.

Eiffage pourrait augmenter son dividende
A l'occasion de la fin du percement du tunnel, le président du conseil d’administration d’Eiffage, Jean-François Roverato, a indiqué vendredi que son groupe pourrait augmenter son dividende pour aligner le taux de redistribution des ses bénéfices à ses actionnaires sur la moyenne du secteur. «Nous sommes actuellement en dessous de 25%» du bénéfice reversé aux actionnaires, alors que les concurrents d'Eiffage «sont autour de 40%», a reconnu Jean-François Roverato. «Il est donc possible que le conseil d'administration décide de revoir ce pourcentage à la hausse», a-t-il indiqué, tout en rappelant que «c'est le conseil d'administration qui décidera du niveau du dividende lors de sa prochaine réunion fin février», avant de le soumettre à l'assemblée générale des actionnaires.

Aucune négociation entre Eiffage et Sacyr
Par ailleurs, le Pdg d’Eiffage Benoît Heitz a assuré vendredi à l'AFP qu'il n'y avait «aucune négociation d'aucune forme que ce soit» avec l'espagnol Sacyr Vallehermoso, contre lequel il s'oppose dans une procédure judiciaire. De son côté, Jean-François Roverato a assuré qu'il ne ferait «aucun commentaire jusqu'à ce que les décisions de justice soient rendues».
De nombreuses rumeurs ont fait état ces derniers jours de négociations secrètes entre les deux entreprises pour trouver une solution à l'amiable. Le litige est actuellement l'objet de trois procédures : une auprès du tribunal de commerce de Nanterre, une au tribunal de grande instance de Paris, et une auprès de la Cour d'appel de Paris. Le Cour d'appel doit notamment se prononcer sur une décision de l'Autorité française des marchés financiers (AMF) qui a ordonné à Sacyr de lancer une OPA sur Eiffage.

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