Les entreprises qui travaillent sur le chantier du futur tunnel ferroviaire Lyon-Turin devront figurer sur une "liste blanche" attestant qu'elles ne sont pas infiltrées par la mafia, vient d'annoncer Tunnel Euralpin Lyon-Turin, la société opératrice du projet.
Une réglementation anti-mafia sur le futur chantier de la LGV Lyon-Turin. Les entreprises qui travaillent sur ce projet devront figurer sur une "liste blanche" attestant qu'elles ne sont pas infiltrées par la mafia, a annoncé, mardi 7 juin, Tunnel Euralpin Lyon-Turin la société opératrice du projet, dans un communiqué. Avant de préciser que "seules les entreprises inscrites sur cette liste, quelles que soient leurs nationalités, pourront intervenir sur le chantier."
L'inscription aura une validité de 12 mois
L'inscription aura une validité de 12 mois "renouvelable, sous réserve de nouvelles vérifications". Le projet "est le premier cas en Europe d'application d'une réglementation anti-mafia au niveau transnational", a fait valoir la société, détenue à 50% par l'Etat français et à 50% par les chemins de fer italiens.
"Cette procédure ne concernera pas seulement les nouveaux chantiers, signale le maître d'ouvrage du programme d'infrastructure. Tous les marchés en cours côté français devront adhérer à ces nouveaux critères, tandis qu'en Italie, les procédures anti-mafia, prévues par le droit italien, sont déjà appliquées."
Une structure binationale, co-présidée par le préfet de Turin et par un préfet français, sera également chargée de coordonner les vérifications "anti-mafia" concernant l'ensemble des contrats liés aux chantiers français et italiens de l'ouvrage, a ajouté TELT.
Un dispositif entériné lors du dernier sommet franco-italien
Rappelons, qu'en mars dernier, François Hollande et Matteo Renzi avaient signé, à Venise, un protocole, à l'accord conclu l'année dernière, portant cette fois-ci sur la certification des coûts et leur répartition entre la France et l'Italie pour ce projet estimé à 8,4 milliards d'euros. L'occasion également pour eux d'entériner des applications concrètes de règles communes destinées à lutter contre les tentatives d'infiltration mafieuse sur le chantier, en France comme en Italie. Les travaux principaux devraient commencer fin 2017.