Le secrétaire d'État aux transports vient d'annoncer qu'il signera, dimanche 5 juin 2016, la Déclaration d'utilité publique (DUP), des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Le Gouvernement avait, en effet, un délai de 18 mois pour se prononcer.
Le décret portant la déclaration d'utilité publique (DUP) des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax doit être signé, dimanche 5 juin 2016, a annoncé Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports, dans une interview accordée ce jeudi au Journal Sud Ouest. "C'est un dossier que je soutiens depuis toujours", a-t-il signalé. Le Gouvernement avait, en effet, un délai de 18 mois après la clôture de l'enquête publique, soit jusqu'au 8 juin, pour se prononcer, a-t-il également précisé.
Une décision prise après l'avis positif du Conseil d'Etat rendu le 25 mai 2016
Alain Vidalies estime que le "Gouvernement est désormais légitime pour prendre cette décision", après l'avis positif du Conseil d'Etat rendu définitif le 25 mai 2016. La plus haute juridiction administrative avait validé le projet de décret déclarant d'utilité publique les travaux de ces deux lignes, qui s'inscrivent dans le cadre du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), dont l'une devrait mettre Toulouse à un peu plus de 3 h de Paris en 2020, contre près de 5h30 actuellement.
Pour Alain Vidalies, il s'agit d'une "étape majeure", après l'avis défavorable rendu en mars 2015 sur la DUP par la commission d'enquête publique qui estimait que le "gain de temps" attendu sur la liaison Bordeaux-Toulouse "n'intérressait qu'une population qui privilégie la vitesse plutôt que le prix du billet".
Vers des études des conditions de financement dès juillet prochain
Le secrétaire d'Etat aux Transports reconnait qu'il ne "sera pas simple" de boucler le financement de ces lignes, estimé à 9 milliards d'euros. C'est pourquoi, il réunira "d'ici à la fin du mois de juillet" les présidents des principales collectivités "pour lancer officiellement cette mission et étudier ensemble les conditions de financement".
Rappelons également qu'au lendemain de la décision du Conseil d'Etat, le projet de réalisation des deux LGV a rencontré un nouvel obstacle : le collectif baptisé Coordination vigilance LGV a fait savoir que 140 opposants avaient acheté en 2011 un terrain de 1.800 m² sur le tracé en Gironde afin de retarder la mise en œuvre du projet. Le collectif s'est dit "déterminé" à aller jusqu'au procès en expropriation en refusant tout accord à l'amiable…
Les prévisions actuelles des mises en service font état de l'année 2024 pour l'arrivée de la LGV à Toulouse et de 2027 pour Dax.