Le ministère des Transports vient de valider le tracé de la LGV Toulouse-Bordeaux en définissant la construction de nouvelles gares. Toutefois, les premiers coups de pioche ne sont pas encore donnés en raison du coût des travaux. Explications.
Les tracés pour les lignes à grande vitesse, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Bilbao viennent d'être validés par le ministère des Transports.
Ainsi, trois nouvelles gares pourraient être réalisées à Agen (Lot-et-Garonne), Montauban (Tarn-et-Garonne) et Mont-de-Marsan (Landes). Toutefois, le projet n'est pas encore sur les rails. La raison ? Son coût. Selon un expert cité par Le Figaro, il pourrait atteindre «au moins 12 milliards d'euros».
Et il semblerait que ni l'Etat, ni les collectivités ne puissent faire de réels efforts budgétaires. Mi février, le président du conseil général du Lot-et-Garonne, Pierre Camani, déclarait : «Devant la nécessité de réduire nos dépenses et conserver nos capacités d'investissement, il n'est pas envisageable que le conseil général du Lot-et-Garonne participe au financement» des tronçons de LGV Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse, dont le montant est «estimé entre 90 et 100 millions d'euros».
Financement : la nécessité d'innover ?
Si le département soulignait l'utilité du projet, il précisait surtout qu'il était important de réduire les dépenses : «Il n'est plus possible de réduire nos investissements dans nos routes et dans nos collèges pour participer au financement d'une infrastructure, certes nécessaire, mais qui ne relève pas de nos compétences». Mais alors quelles solutions pour maintenir le projet ? En février dernier, le président de la région Aquitaine, Alain Rousset, a émis l'idée de faire appel à des partenaires privés mais en insistant sur le fait que «le modèle du partenariat public-privé n'est pas un modèle sain» car «il coûte plus cher et renvoie le financement sur nos enfants». Et d'ajouter : «On a bradé les autoroutes au privé, alors qu'elles devaient financer le report modal (route-rail), il y a peut-être quelques pistes de financement dans le domaine». Le débat semble lancé !