ÉCOLE. Dès la rentrée 2023, l'ESTP ne proposera plus 4 diplômes d'ingénieur spécialisés, mais un seul, plus généraliste et commun à ses 4 campus. L'objectif : couvrir l'ensemble des enjeux de la construction et des aménagements urbains durables autour d'un socle commun, pour laisser l'opportunité aux étudiants de découvrir plus largement le secteur et de mûrir leur projet.

Il y va y avoir du changement au sein de l'ESTP à partir de la rentrée 2023. En plus de l'ouverture d'un quatrième campus à Orléans, l'école d'ingénieurs qui se targue de former le plus grand nombre de professionnels dans les domaines de la construction, des infrastructures, de l'aménagement, de l'immobilier et de l'efficacité énergétique, en accueillant chaque année 3.000 étudiants en formation initiale et 1.000 stagiaires en formation continue, va faire évoluer son programme et ses diplômes.

 

L'établissement va en effet regrouper ses 4 diplômes d'ingénieur spécialisés - travaux publics, bâtiment, génie mécanique et électrique, topographie - en un seul, plus généraliste. Une "étape importante dans le déploiement de la stratégie de transformation de l'école", insiste-t-elle.

 

Un plan de transformation en 4 axes

 

L'ESTP s'est dotée d'une stratégie de transformation dont le nouveau diplôme est considéré comme un élément clé. Cette stratégie ESTP 2030, adossée à une feuille de route jusqu'en 2026, se décline en 4 axes : moderniser et élargir l'offre de formation pour intégrer les problématiques liées aux mutations climatiques ; accélérer le développement de la recherche et de l'innovation dans le domaine de la construction décarbonée, dans une organisation multi-campus ; accroître et accélérer l'internationalisation de l'école, en développant les échanges les échanges et les partenariats ; développer l'image et la visibilité de l'école.

 

Un tronc commun sur trois semestres et demi

 

Un nouveau programme, le Programme Grande Ecole (PGE) a été élaboré et a obtenu l'accréditation de la Commission des titres d'ingénieurs (CTI). Celui-ci s'articulera autour d'un tronc commun sur trois semestres et demi, permettant aux étudiants d'avoir une approche globale des enjeux de la construction et des aménagements urbains durables, de leur laisser le temps de découvrir le secteur, mais aussi de mieux mûrir leur projet.

 

Les élèves-ingénieurs pourront ensuite personnaliser leur cursus en fonction de leurs objectifs professionnels. En 2e année, ils choisiront des parcours thématiques (aménagement urbain et mobilité, construction durable, travaux publics décarbonés, énergie, systèmes d'information géographiques, numérique). Puis, en 3e année, ils auront la possibilité de se spécialiser dans l'un de ces domaines, en choisissant une option et orientation professionnelles parmi des expertises métiers (ingénierie, entrepreunariat, management de la propriété - géomètre-expert -, management des risques du projet, management opérationnel, R&D, ingénierie à l'international). En complément pour ceux qui le souhaitent, une quarantaine de doubles diplômes au sein de la centaine d'écoles et universités partenaires de l'ESTP, en France comme à l'international, seront toujours proposés également.

 

Génie urbain, énergie, numérique, management

 

"Après 130 ans d'existence, l'école fait le choix historique de se tourner vers une vision plus généraliste du cursus, insiste son directeur général, Joël Cuny. Cela marque aussi un élargissement au génie urbain, une ouverture sur le vaste domaine de l'énergie et un renforcement des dimensions numériques, citoyennes et managériales de la formation." De quoi préparer les professionnels à l'avenir de la construction, à l'heure où les enjeux liés à la transition énergétique, écologique et numérique nécessitent de repenser la ville et où les métiers de l'ingénierie se réinventent.

 

Et l'école en est persuadée, ce nouveau programme permettra aux jeunes diplômés "d'entrer sur le marché du travail avec les connaissances et compétences indispensables à leur expertise". Et de mieux répondre aux besoins des entreprises.

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