La tendance de l'activité des constructeurs de maisons individuelles est toujours à la baisse, indique la dernière conjoncture de l'Union des maisons françaises (UMF). Selon elle, une des armes absolues pour enrayer la chute serait de redonner toute sa place au dispositif du PTZ. Explications.
Le secteur diffus connaît bien des difficultés… et ce depuis plusieurs mois. En effet, sur un an, de juillet 2012 à juillet 2013, l'activité enregistre une chute de 16%, un chiffre identique sur l'ensemble de l'année 2012 qui était alors la 6e année consécutive de baisse depuis 2006.
Rien ne va plus donc pour la maison individuelle, dont les ventes sont estimées, pour l'année 2013, à seulement 106.000 unités, contre 126.600 l'an dernier. En cause ? "Depuis 2010, la jeune primo-accession de moins de 40 ans, qui représentait 50% du marché est tombée à 33%, accusant une chute de 41%", souligne l'UMF dans un communiqué. Cet enlisement est à mettre en perspective des baisses des ouvertures de chantier de logements groupés, rappelle l'UMF.
Aucune mesure à l'horizon
Cependant, l'Union s'insurge qu' "à ce jour, aucune mesure qui permette d'inverser la tendance n'a été annoncée et encore moins mise en place". Face à ce constat, elle émet quelques propositions pour relancer le secteur. D'abord, s'appuyer sur un levier de production fort en volume et en réactivité. Et de rappeler que la construction de maisons représente, depuis presque 40 ans, plus de la moitié de l'ensemble des logements construits chaque année et des surfaces créées. Ensuite, utiliser un instrument qui existe déjà : le PTZ. L'UMF invite à lui "redonner ses vertus originelles" et à "sortir de la vision malthusienne du zonage". En clair, il faudrait "remonter les quotités de prêts qui ont été dégradées notamment au regard de l'augmentation des coûts de la mise en œuvre de la RT 2012", soit remonter le bénéfice du différé de 14 ans jusqu'à la tranche 4 (30.000 € au lieu des 23.000 € actuels pour un couple avec 2 enfants). Et plutôt qu'un zonage appliqué à l'ensemble du territoire, "imaginer un traitement très spécifique et adapté pour les seules zones urbaines de très fortes tensions", suggère l'UMF.
"La politique de relance de la construction la plus efficace consiste à actionner le levier accession en maison, qui depuis 1975, représente plus de 50% des mises en chantier et des surfaces construite", a insisté Christian Louis-Victor, président de l'UMF.