Selon les derniers chiffres de l'observatoire de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), le logement neuf ne parvient pas à relever la tête. Si un léger rebond est observé, l'accession à la propriété s'enfonce et représente un point noir. Découvrez le détail de la conjoncture.

"Nous avons dû mal à sortir des opérations : le prix des terrains, les coûts de construction, la complexité à monter des dossiers, les normes, les règles locales, etc., sont autant de facteurs qui nous inquiètent", déclare François Payelle, président de la FPI à propos des derniers chiffres révélés par l'observatoire.

 

Concrètement, on dénombre 17.339 ventes au détail de logements neufs au premier trimestre 2014, soit +3% par rapport à la même période de 2013, mais -36% par rapport à celle de 2010. D'ailleurs, la FPI tempère ce léger frémissement et reste sur ses gardes : "Les ventes sont inférieures de près de 5.000 unités par rapport à celles du 1er trimestre 2011 et de 10.000 logements par rapport à la même période de 2010". Concernant les ventes à investisseurs, elles forment 37% sur le trimestre. Un bon résultat que la FPI considère en trompe l'œil puisque le 1er trimestre 2013 avait subi la transition entre le dispositif Scellier et le Duflot.

 

L'accession à la propriété recule
Autre enseignement important : l'accession à la propriété s'effondre. Ainsi, les ventes en accession chutent de 5,7% par rapport à 2013, et ce malgré des taux d'emprunt très bas. "Si en 2013, les ventes de logements neufs représentaient 60% en accession et 40% pour les investisseurs, l'inverse se profile pour 2014", analyse Alexandra François-Cuxac, vice-présidente et présidente de l'observatoire de la FPI. De leur côté, les mises en vente atteignent 17.704, soit -17,2% par rapport à 2013 et -38% par rapport à 2010. Quant à l'offre commerciale, elle reflète le marché atone puisqu'elle se réduit progressivement avec 85.360 logements disponibles à fin mars 2013, soit 13,5 mois de ventes. "La machine est grippée et les mises en vente ne repartiront pas rapidement", note Alexandra François-Cuxac.

 

Stabilité pour avoir de la visibilité
Côté solutions, la FPI espère la confirmation du dispositif Duflot, des décisions rapides au sujet de la simplification des normes et des aides aux primo-accédants. A moyen terme, elle attend du choc de simplification qu'il permette de réduire le délai pour l'obtention des permis de construire (de 9 à 5 mois), mais aussi la clarification de la relation entre l'Etat et les intercommunalités.

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