La Fédération des Promoteurs Immobiliers affiche un deuxième trimestre en termes de volume de ventes meilleur que prévu avec une hausse de 10,4% par rapport à 2012. Néanmoins, la Fédération ne se réjouit pas pour autant et reste sur ses gardes, notamment en raison de mises en vente toujours aussi faibles. Explications.

"Le deuxième trimestre 2013 est meilleur que prévu mais cette inflexion est-elle durable?", pas vraiment rassuré et plutôt dans l'expectative, François Payelle, président de la Fédération des Promoteurs immobiliers (FPI), a commenté les derniers chiffres du logement neuf avec prudence. Pourquoi ? Notamment en raison d'une baisse des autorisations de construire de 21,7% de mai à juillet 2013 par rapport à la même période de l'année dernière, annoncé par le ministère du Développement durable, ce mardi.

 

Ainsi, si le volume des ventes nettes affiche une amélioration de 10,4% au deuxième trimestre par rapport à celui de 2012 à 21.953 logements vendus et une hausse au premier semestre de 4,1% en raison d'une progression des ventes aux investisseurs privés et des taux de crédits historiquement bas, la FPI ne cache pas sa crainte sur le second semestre. "Il y a des difficultés à lancer des nouveaux programmes et surtout des programmes à des prix compatibles aux pouvoirs d'achat des ménages", indique François Payelle. D'ailleurs, les mises en vente de logements neufs ont chuté de 17,8% au deuxième trimestre à 29.077 et de 22,4% au premier semestre. "Il y a une complexité à trouver des terrains constructibles. La rareté du foncier est un vrai problème", a expliqué Alexandra François-Cuxac, vice-présidente et présidente de l'observatoire de la FPI. Tandis que l'offre commerciale se stabilise avec une légère hausse de 2,4% au deuxième trimestre 2013 par rapport à 2012, la part des chantiers non-démarrés atteint 44% ; et ces derniers ne pourraient jamais émerger car il faut au moins que 50% du programme soit pré-commercialisé pour commencer des travaux.

 

Des prix de ventes stables et l'exception IDF
Concernant les prix de vente, ils ne reculent pas ou très légèrement. Au deuxième trimestre 2013, ils ont enregistré une légère diminution de 0,8% s'établissant à 3.661 euros/m2 en Province. En Ile-de-France, ils baissent de 5,6% à 4.510 euros/m2. France entière, les prix tournent autour de 3.942 euros/m2, soit un repli de 3,6%. "La province est plutôt stable alors que l'Ile-de-France effectue des corrections", précise Alexandra François-Cuxac.

 

Désormais, la FPI sera attentive et vigilante sur l'orientation des prochains trimestres. Elle regardera de près comment certaines mesures déployées par le Gouvernement seront accueillies, notamment l'assouplissement des normes qui doit s'installer dans les mœurs, selon l'organisme, ou la simplification des réglementations d'urbanisme qui sont inscrites dans le projet de loi Alur, qui doit être examiné très prochainement.

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